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il ne fut réellement roi que dans les provinces du Lyonnais , du
Viennois et de la Provence (1). Aussitôt après son élection , Bo-
son se rendit à Lyon pour se faire sacrer par l'archevêque Auré-
lien, un des principaux auteurs de son élévation. Ce fait attesté
par d'anciens écrivains (2) , est confirmé par plusieurs diplômes
du nouveau r o i , datés de Lyon, du 8 novembre de l'an I de
son règne ( 879 ) (3). Nous avons lieu de présumer que ces chartes
furent données le jour même ou le lendemain de cette cérémo-
nie ; elles prouvent que la cité de Lyon reconnut l'autorité de
Boson.
   Lorsque, plus tard, cette ville fut momentanément occupée
par les troupes de Louis et de Karloman (ann. 880), que Tienne
fut prise (4), et Boson forcé de se retirer dans la Haute Proven-
ce, Lyon et le Lyonnais subirent encore pendant environ cinq
ans ( de 880 à 886 ) la domination des rois Karling's. Le gouver-
nement de cette province voisine de l'Auvergne , échut naturelle-
ment à Bernard, Marchion d'Auvergne , surnommé Plante-Ve-
lue (5).
   C'est ce qui explique pourquoi l'archevêque Aurélien dût sol-
liciter, en 885 , de l'empereur Karl-le-Gros, par l'intermédiaire de
Bernard, la .confirmation des immunités et des biens de son


   (1) Malgré la présence au synode de Manlala , des évéques de la Bourgogne
trans-jurane ( Haute-Bourgogne , Suisse Romane et Savoie ). Boson ne fut point
reconnu dans ces provinces. Optandus, évoque de Genève , fut déposé par Olram-
nès, archevêque de Vienne, son métropolitain , pour avoir répudié la souve-
raineté de Boson et reconnu l'empereur Karl-le-Gros , comme le firent aussi
Théodoric, archevêque de Besançon, et Hieronymus , évêque de Lausanne.
   (2) Regino, apud Bouquet, VIII, 6 1 , n° 6. Albericus Triumfant, apud Bouquet.
IX, 57. Ottott de Freysingen ap. Slruvium.
   (5) Voy. le Dipl. de Boson, apud Bouquet, IX, 669 , 670.
   (4) Chorier ( Hist. politiq. du Dauph. I , 2 4 5 ) cite une charte do l'Eglise
de Vienne datée de l'an I , du règne de Carloman in Burgundiâ, et une autre
datée de l'an second destructionis Viennce.
   (5) Bernard dit Plante-Velue ( qu'il ne faut pas confondre avec d'autres du
même nom et ses contemporains ) , était fils de Bernard I , Marchion d'Auvergne
et de Luilgarde. Il fut tué avant le mois d'août de l'an 886. ( Voy. Art de vérifier
les data , II, 350 ).