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362 tous les comtés environnants, au comte Boson , frère de Richilde, sa seconde femme (1). L'administration du Lyonnais fut confiée vers le même temps au comte Guillaume I du nom , lequel mettant à profit l'ordon- nance de Karl, qui favorisait l'inamovibilité des honneurs et des bénéfices , parvint à rendre la dignité de comte héréditaire dans sa famille (2). Ce ne fut point néanmoins sans éprouver une forte opposition de la part des archevêques de Lyon , défenseurs nés des libertés et des droits du clergé, des vassaux ecclésiasti- ques et des citoyens dont ils étaient les élus (3). L'empereur Louis II mourut le 2 août 875 , ne laissant qu'une fille nommée Hermengarde, seul rejeton de la branche Lolha- ringienne des Rarling's (4). Boson , que Karl venait de créer duc , en lui conférant une autorité égale à celle des rois , dans les provinces de Lyon, de Vienne^ et d'Arles (5), accompagna son souverain en Italie , lorsque Karl se fit couronner empereur à Rome , le jour de Noël 875. Il y était encore en qualité de plénipotentiaire inipé- (l)Ànn. Bert. apud Bouquet, VII, 114. (2) Voy. D. Clemencet, l'Art de vérifier les dates , H, 466. Bullioud , auteur de nombreux manuscrits sur Lyon et le Lyonnais ( à la bibliothèque du collège de Lyon ; Catalogue de feu Delandine , n° 12S5 ), donne, page 41 etsuiv., une liste prétendue des comtes du Lyonnais quia besoin d'une critique sévère. Il fait Guillaume I, fils de Gerhard de Roussillon , et le confond avec Guillaume-le-Pieux, duc d'Aquitaine et comte d'Auvergne. Il cite un acte de l'église de St-Irénée et St-Just, de l'an 913 , qui fait mention du comte Guillaume. Nous retrouvons ce même Guillaume dans un acte du chartulaire de Savigny ( p. 4 ) avec Remy, ar- chevêque de Lyon, daté du mois d'août de l'an 23 de l'empire de Louis-1'A- veugle, soit ami. 923 : c'est le comte Guillaume II de l'Art de vérifier les dates. (3) La querelle était déjà bien ancienne : voyez celle d'Armentarius , comte amovible de Lyon , avec S. Nicetius , archevêque de cotte métropole, mort en 573. ( Greg. Turon. invita. — Hadr. Vales. apud Bouquet, X , p. 92 ). (4) Murator. Ann. d'Ital. VII, 200. (8) Adalberlus était comte et Marchiou en Provence, sous les ordres du duc ( principe ) Boson en 879. C'est encore à lui que s'adresse le pape Jean , pour le monastère de Poultière dans le diocèse d'Autun. Boson dominait donc depuis la Bourgogne inférieure jusqu'à la mer lorsqu'il usurpa la couronne. (Voy. Bouquet, IX, 180 et 187 ).