Revue du Lyonnais » série 1 - n°2 ( 1835 ) » pp.359

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en faveur des Eglises. Une de ces chartes de donation est re-
marquable en ce qu'il y est dit : « Que le monastère de St-Pierre,
« situé entre le Rhône et la Saône, est dans le bourg (inburgoy,
« le roi siégeant de sa personne dans la cité ( in civilate Lugdu-
« nensi), » c'est-à-dire sur la rive droite de la Saône (1).
   Une autre donation prouve, en premier lieu, que le roi
Lothaire confirma le duc Gerhard dans tous les honneurs dont
il avait été revêtu sous le règne de son prédécesseur et parti-
culièrement dans la charge de comte de Lyon. En second lieu,
ce prince ordonne, en faveur de l'archevêque Rémi et du comte
Gerhard, la restitution de tous les biens usurpés sur les pro-
priétés épiscopales et comitales ( res quas libet episcopatûs comita-
tûsque'), « lesquelles se confondent et par leur nature et par
leur objet » ( quas unius conditionh et causée esse declaratur (2).
  Cette singulière déclaration semble le premier germe de cette
réunion du pouvoir épiscopal et comital qui se réalisa plus tard
dans la domination des archevêques de Lyon , et qui paraît
avoir, été plutôt l'œuvre du temps et d'une fusion progressive
des biens et des droits de l'archevêque et du comte , que la con-
séquence d'une concession souveraine (S).
   Lothaire-le-Jeune étant mort le 8 août 869 (4), sans laisser
d'enfants, légitimes , le partage de ses Etats donna lieu à de nou-
veaux troubles. Son oncle Karl-lc-Chauve prétendit s'emparer
de tout l'héritage de son neveu, au préjudice de l'empereur
Louis Iï, frère de Lothaire. Ce prince se trouvait alors captif du
duc de Bénévent, et ne pouvait s'opposer à cette injuste spo-
liation de ses droits naturels.
  Karl-le-Chauve se fit couronner roi de Lotharingie , à Metz ,


   (1) « Monasterium Sti-Petri inler Ararim et Rhodaaum situm in Burgolmgdu-
nensi               actum civilate Lugduni ( apudBouquet, VIII, 409).
   (2) Apud Bouquet, YIII, p. 410. Sine data.
   (5) Le père Menestrier a déjà prouvé que les bulles des empereurs d'Allema-
gne n'avaient fait que confirmer les privilèges « quœ tant antiquo quam»moderno
; lempore visa est liabere Lugdunensis ecclesia. » ( Yoy. Hist. Consul, p. 277)*..
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    (i) Ado vienuoasis (apud Bouquet, VII, p. 55,