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« possède la science de fouetter les mauvais coups, il n'a pour-
c tantpas l'industrie d'en faire de bons, etc.»...—Le but du poète
 e
est de railler des Dijonnais qui avaient fait exclure les Lyonnais
du jeu de l'arquebuse à Chany, ou Chagny, petite ville de Bour-
gogne , près de Beaune , parce que les Lyonnais avaient le privi-
lège d'y tirer avant les Dijonnais. Il paraît que les deux partis
s'en étaient rapportés au jugement du gouverneur, archevêque
de Lyon, Mgr Camille de Neuville, lequel avait arrêté que le
sort en déciderait; mais messieurs de la Bourgogne refusèrent
d'y obtempérer, et nous ignorons ce qu'il en advint ; quoiqu'il en
soit, l'endroit le plus remarquable de ce pamphlet est un plai-
doyer pour la ville de Lyon, prononcé par l'illustre de Casot
(Grolier) que l'auteur qualifie de grand capitaine. En voici quel-
ques vers :
                  Lyon, en un seul mot, est le cœur de la France,
                  Et le cœur est si grand et si rempli d'appas
                       Que celui qui ne trouve pas
                  Tout ce qui peut flatter et faire aimer la vie,
                       Sans doute il commence à rêver,
                       Puisqu'il est pressé d'une envie
                  D'avoir ce qu'en nul lieu on ne saurait trouver (1).
   J'ai cherché vainement cet opuscule dans nos bibliographies.
Il paraît avoir échappé à Lelong , à Pupellon, etc.
  (r) Imitation de ces deux vers qui terminent la pièce si connue de Jules-César Scaliger, le père
sur la ville de Lyon.
                        Quod nolis alibi qusei'as : hic quatre quod optas ;
                             Aut hic , aut nusquam vincere vota potes.