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pendant le séjour de Caglioslro à Lyon ; les l'êtes les plus bril- lantes lui furent données;on lit à sa femme de riches cadeaux eu étoffes de soie; mais l'affaire du collier, qui éclata peu de mois «près leur départ de Lyon, ne larda pas à dissiper les illusions de nos concitoyens. Plusieurs de ceux qui avaient souscrit à la construction du superbe temple Inauguré par Caglioslro, vou- lurent se soustraire au paiement de leur quote-part de la dé- pense, et furent traduits devant lss tribunaux. Je pourrais dé- cliner les noms de quelques-unes des dupes de cet insigne fri- pon ; mais je me bornerai à on signaler une seule, Marc-An- toine Retaux de la "Villellc, lils du directeur-général des octrois de la -ville do Lyon, lequel fut condamné par l'arrêt du parle- ment de Paris du 31 mai 1786, comme complice de N""> de la Motte, au bannissement à perpétuité. Je vais maintenant laisser parler l'auteur italien ou plutôt son traducteur: 1«- passage, pag. 54-55. • « De Bordeaux Cagliostro se transporta à Lyon. La fondation de la loge-mère de son rit égyptien, faite dans cette, ville fut le grand ouvrage dont il fut occupé pendant trois mois qu'il y passa. Sous prétexte de communiquer à ses sectateurs quelques secrets chimiques, il leur demanda en partant quatre ou cinq cents louis. Ces secrets consistaient à fabriquer les célèbres pou- dres rafraîchissantes , à transformer les métaux et à faire de l'or. Quelques expériences sur le mercure furent la seule preuve qu'il leur donna de sa science dans cette dernière partie. Enfin , quand ils se mirent à l'ouvrage, ils restèrent trompés. Pour se soustraire aux reproches que devaient lui attirer ces événemens fâcheux, il donnait tantôt un prétexte, tantôt Un autre. Le plus souvent il avait coutume de dire à ses fds en maçonnerie que , si ses promesses n'avaient pas l'effet qu'ils auraient eu droit d'en attendre, ils devaient en accuser ou leurs péchés ou leurs murmures, ou leur incrédulité à sa personne et à ses gestes su blimes. Enivrés comme étaient ces malheureux de la magie de son système maçonnique, ils recevaient, avec le respect qu'ils