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 «...M'étant transporté au dépôt des tableaux destinés à former un
 muséum, j'en ai trouvé une partie entassée dans la cuisine du
bâtiment du ci-devant couvent de St-Pierre, de manière qu'il m'a été
impossible de les examiner.—J'ai trouvé le Christ des Confalons (1)
 dans le local de la salle de dessin, ainsi qu'un beau tableau de
Stella ( 2 ) , exposés à toute sorte d'accidens au milieu d'élèves
trop jeunes pour en sentir le prix. — J'ai trouvé un beau tableau
 de Jordans (3) dans une chapelle des Chartreux où l'humidité peut
 l'endommager. — Ne penseriez-vous pas, citoyens administrateurs,
 qu'il serait convenable de réunir tous les objets précieux des arts
 dans un local apprêté pour les recevoir, de manière qu'ils fussent
 sons la responsabilité d'un professeur ou d'un citoyen chargé par
  vous de leur conservation, et que le public pût en jouir ? Le bâti-
  ment de St-Pierre m'a paru offrir un local propre à cet objet. Je
  désirerais que vous voulussiez nommer un commissaire avec lequel
  nous examinerions le local propre à les recevoir provisoirement
 jusqu'à ce que le ministre de l'intérieur ait fixé définitivement le
  lieu où sera placé le muséum... » — L'administration s'empressa
  de nommer M. de Chavanne commissaire, et elle l'autorisa à s'ad-
  joindre les collaborateurs qu'il jugerait convenable. Des précau-
  tions furent sans doute prises pour conserver les tableaux et autres
  objets d'arts qui avait échappé au vandalisme des terroristes ; tou-
  tefois, ce n'est qu'en janvier 1802 , lorsque Bonaparte vint sé-
  journer à Lyon , que l'on songea sérieusement à l'établissement
  d'un musée ; un arrêté du préfet, en date du 21 de ce mois
   ( 1 e r pluviôse an X), en confia la direction à MM. Regny père, De-
    chazelles, de Boissieu et Louis-Antoine Moutonnât; ce dernier fut
   nommé conservateur du musée projeté. L'arrêté du préfet ne fut
    approuvé par le ministre de l'Intérieur que le 16 août (28 thermi-
   dor) suivant. (Voyez l'Almanach de Lyon, pour l'an XI, page XLIII,
    On ne tarda pas, en exécution de cet arrêté, à établir dans le
   bâtiment Saint-Pierre un Conservatoire des arts, dont on con-
    fia le gouvernement par un arrêté du 4 mars 1803, à une nou-
    velle commission présidée par le préfet, le maire du nord et
    M. Rëgny père. Le musée fit partie du conservatoire dont l'admi-

    ( ï ) M. Terrasson se trompe ; le CHRIST mouvant des CONFALONS avait été
  haché h coups de sabre en 1794; on l'attribuait généralement à Rubens, tandis
  que celui qui est actuellement au musée est de Thùlbcn, Voyez les ARCHIVES PU
  KHÔRE , tome "VI, page 285,
    (2) Sans doute I'ADORATION DES ANGES.
    (5) Sa»s doute I'ABORATIOB DES IERGERS.