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                            LE P. DE BARRY.

     Paul de Barry, né en 1585 (1), à Leurate , au diocèse de Nar-
 bonne, entra chez les Jésuites en 1601 (2), et y fit dans la suite
 ses quatre vœux. Il enseigna pendant cinq ans la philosophie,
 devint supérieur du noviciat d'Avignon, recteur du collège d'Aix
 et de celui de Nîmes ; puis enfin il fut fait provincial de la pro-
 vince de Lyon , le 30 avril 1652. Il quitta cet emploi, le 30 avril
 1655 , et mourut à Avignon, le 28 juillet 1661.
      Le P. de Barry a composé un grand nombre de livres de dé-
 votion , tous plus ou moins ridicules. En voici les titres d'après
 Moréri et Alegambe :                               '
     I. Le Paradis ovvert à Philagie par cent dévotions à la Mère de
 Dieu; Lyon , Rigaud, 1636 , in-12 ; — en 1640 , VIIIe édition ,
 d'après le frontispice ; — en 1671, réimprimé encore chez Ant.
 Cellier. C'est l'ouvrage principalement que Pascal livre au ridi-
cule, dans les Lettres provinciales. «Jene vous ferai pas plus de
compliment, que le bon père m'en fit la dernière fois que je le
vis. Aussitôt qu'il m'aperçut, il vint à moi, et me dit, en re-
gardant dans un livre qu'il tenait à la main : « Qui vous ouvri-
 « rait le paradis ne vous obligerait-il pas parfaitement? ne don-
« neriez-vous pas des millions d'or pour en avoir une clef, et
 « entrer dedans quand bon vous semblerait. Il ne faut point
 « entrevoir de si grands frais ; en voici une, voire cent â meil-
 « leure compte. » Je ne savais si le bon Père lisait., ou s'il par-
lait de lui-même. Mais il m'ota de peine, en disant : ce sont les
premières paroles d'un beau livre du P. Barry, de notre société ;
car, je ne dis jamais rien de moi-même. — Quel livre , lui dis-
j e , mon père ? — en voici le titre, dit-il : Le Paradis ouvert à
Philagie, par cent dévolions à la Mère de Dieu , aisées à pratiquer.
 — Eh quoi, mon Père! chacune de ces dévotions aisées suffit
pour ouvrir le ciel ? — oui, dit-il ; voyez-le encore dans la suite

  (4) Suivant Moréri et la Biog. univi: — En 1S87 , suivant Alegambe.
  (2) Suivant la Biog. univ. — En 1605, suivant Moréri et Alegambe.