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181 toute nouvelle dans l'Eglise romaine , et qui ne se pratique pa& même encore dans l'Eglise d'Orient ; l'attachement des chanoines à leurs usages anciens, q u i , d'ailleurs, ne donnaient aucune atteinte à la ferveur de leur culte , détermina les cardinaux- commissaires ; ils décidèrent donc en faveur des chanoines , contre les docteurs , avec prière toutefois aux comtes de se con- former, sur ce point, aux autres Eglises. « Cependant, les esprits s'échauffèrent ; d'une part, les com- tes triomphant du jugement que les cardinaux venaient de porter en leur faveur, insultèrent à des juges impuissans dont les arrêts venaient d'être réformés , et les docteurs qui, accoutumés à la dispute , ne souscrivent pas ordinairement sans clameur et sans appel à leur condamnation, se plaignirent au r o i , exagérèrent le scandale des catholiques, et l'abus que les hérétiques pou- vaient faire de la décision. Le roi appela donc l'affaire à son conseil, pour en donner un jugement définitif. La question fut agitée en sa présence, et soutenue avec autant de chaleur d'une part, que d'éloquence de l'autre ; enfin, l'arrêt déjà porté par les deux cardinaux, fut confirmé par une sentence du conseil. » Elle est datée de St-Germain-en-Laye, 23 août 1555 , et se trouve dans l'historien de qui nous empruntons ces documens, (pages 285—294).