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  toute nouvelle dans l'Eglise romaine , et qui ne se pratique pa&
  même encore dans l'Eglise d'Orient ; l'attachement des chanoines
 à leurs usages anciens, q u i , d'ailleurs, ne donnaient aucune
 atteinte à la ferveur de leur culte , détermina les cardinaux-
 commissaires ; ils décidèrent donc en faveur des chanoines ,
 contre les docteurs , avec prière toutefois aux comtes de se con-
 former, sur ce point, aux autres Eglises.
    « Cependant, les esprits s'échauffèrent ; d'une part, les com-
 tes triomphant du jugement que les cardinaux venaient de porter
en leur faveur, insultèrent à des juges impuissans dont les arrêts
venaient d'être réformés , et les docteurs qui, accoutumés à la
dispute , ne souscrivent pas ordinairement sans clameur et sans
appel à leur condamnation, se plaignirent au r o i , exagérèrent
le scandale des catholiques, et l'abus que les hérétiques pou-
vaient faire de la décision. Le roi appela donc l'affaire à son
conseil, pour en donner un jugement définitif. La question fut
agitée en sa présence, et soutenue avec autant de chaleur d'une
part, que d'éloquence de l'autre ; enfin, l'arrêt déjà porté par
les deux cardinaux, fut confirmé par une sentence du conseil. »
    Elle est datée de St-Germain-en-Laye, 23 août 1555 , et se
trouve dans l'historien de qui nous empruntons ces documens,
(pages 285—294).