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ses diverses préparations parmi les alimens echauffans; je crois
q u e , considérée sous le rapport de l'influence qu'elle peut avoir
sur la s a n t é , l'abus que les militaires en font dans les villes, doit
être placé immédiatement après celui des liqueurs spiritueuses ;
bien entendu que je ne veux parler ici que de celle influence
diététique qui agit d'une manière lente et inseniible, qui ne s'ac-
compagne d'aucune douleur, qui ne met point dans le cas de s'ali-
ter, et qui pour ces diverses raisons n'en n'est que plus dange-
r e u s e , puisqu'elle mine les meilleures constitutions à l'insu m ê m e
des victimes qu'elle fait.


2°    PHÉNOMÈNES   MORBIDES QUI SE MANIFESTES!' A LA SUITE DE L'INGESTION DANS L ' E S T O J I A C

     DES PRÉPARATIONS DE CHARCUTERIE DE MAUVAISE QUALITÉ OU PRISES EN TROP GRANDE QUAN-

     TITÉ.


     Il est vrai de dire que les accidens graves qui résultent de l'u-
sage des préparations de charcuterie mal confectionnées ou ava-
riées ne sont pas communs à L y o n , on les observe cependant
quelquefois et je vais en rapporter deux observations.

   OBS. I. — M. V. D., négociant, âgé de 44 ans, d'une stature peu élevée et
d'un lempérammeut éminemment lymphatique , me fit appeler le S i décembre.
 1831; à son dîner de la veille, qui avait eu lieu de deux à trois heures, on lui
avait servi entre autres alimens très-sains et qu'il avait coutume de manger tous
les jours, des boudins qu'il avait trouvés excelleus; il n'avait cependant point
pris à ce repas plus d'alimens que sou appétit n'en demandait, et la digestion pa-
rut se faire sans accident pendant les premières heures; mais à dix heures, c'est-
à-dire sept heures après la dernière digestion des alimens, quelques coliques lé-
gères se firent sentir , mais disparurent ; durant le reste de la nuit, le sommeil fut
agité et interrompu plusieurs l'ois par des coliques peu intenses; à huit heures du
matin, besoin d'aller à la selle , qui ne put être satisfait malgré de grands efforts
qui révejllèrent les coliques; en peu d'inslaus ces dernières prirent le plus haut
degré d'intensité, s'accompagnèrent de nausées, de tuméfaction et de dureté de
l'abdomen qui devint en même temps douloureux su-tout vers la région cœcale.
Les parties supérieures et inférieures restaient fléchies sur le ventre, le moindre
effort d'extension donnant lieu à un grand accroissement de souffrances. Cet état
pénible prenait à chaque instant un caractère plus grave ; bientôt la chaleur et la
respiration cutanée furent inégales ; le pouls petit et concentré, l'agitation extrême;
les efforts pour vomir et les douleurs de l'abdomen affreuses ; enfin le malade se
trouva dans un état d'angoisse inexprimable qui effraya les assistons. (A huit