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  Ceux que la contagion de l'exemple avait jetés dans cette voie
  coupable sont retournés au travail. Il ne restait donc que les vrais
  pauvres e t , bénissant la main qui se tendait vers e u x , ceux-là
  ont accepté avec joie les conditions de cette nouvelle existence.
  Lyon n'offre plus que des traces bien rares du fléau qui la déso-
  lait naguères. En présence de tels résultats , on se demande de
  quelles ressources disposaient les fondateurs de l'Ĺ“uvre , et l'Ă©-
>,tonneraient redouble si l'on compare la grandeur de l'entreprise
 à la faiblesse des moyens d'exécution : des souscriptions volon-
 lontaires recueillies entre un petit nombre de personnes , quel-
 ques legs d'une médiocre importance, une faible allocation con-
 sentie par la ville , voilà , eu effet, les bases pécuniaires sur les-
 quelles l'établissement a réposé jusqu'ici. Qui ne se sentirait
 ému de reconnaissance et d'admiration à la pensée de tout ce
 qu'il a fallu de dévouement et de persévérance aux hommes
 chargés de cette sainte et pénible mission ? Qui n'éprouvera le
 besoin de s'associer à l'œuvre si heureusement commencée , de
 travailler à la consolidation de l'édifice , élevé par quelques-
uns au profit de tous ? C'est là une dette sacrée , l'aumône de jus-
tice , suivant l'expression de l'abbé de St-Pierre. Dans la dernière
assemblée du Conseil d'administration , le président a fait un
appel à la charité lyonnaise ; cet appel ne restera pas sans r é -
sultat , nous aimons Ă  le croire ; car , venir en aide Ă  ceux qui,
jusqu'ici, ont seuls fait le bien , c'est leur témoigner une r e -
connaissance suivant leur c œ u r , c'est les récompenser suivant
leurs mérites. Pour nous , que l'un des administrateurs les plus
zélés , M. Frankin Bonafous , a bien voulu charger de ramener
l'attention publique sur les besoins du Dépôt de Mendicité, nous
nous féliciterons si notre faible voix est entendue , si nos paroles
Ă©veillent quelques sympathies chez ceux de nos concitoyens aux-
quels la fortune permet la plus douce satisfaction réservée au
cœur de l'homme , celle de soulager les maux de ses semblables.

                                                       F. C.