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ïa Communion, un monument, en marbre, à la mémoire de
l'architecte Jules Hardouin Mansard ; dans l'église de St-Germain-
des-Prés, le tombeau de Guillaume Egon de Furstemberg, en
stuc doré; dans le couvent de Ste-Pélagie, une épitaphe en
marbre pour la femme du chancelier d'Aligre, bienfaitrice de
cette maison; dans l'église des Jacobins, pour le tombeau du
maréchal de Créqui, sculpté par Jean Joly, la statue de ce guer-
rier à genoux ; dans l'église de St-Roch, pour le tombeau d'André
Lenoslre, sculpté par Cotton, élève de Michel Anguier, le buste
de ce fameux architecte de jardins.
   Le tombeau de Jean-Baptiste Colbert, élevé dans l'église de
St-Eustache, derrière le chœur, à côté de la chapelle de la Vierge
est, comme le savent tous les amateurs, un des plus beaux mo-
numens qu'il y ait en France. Ce grand ministre y est représenté
à genoux sur un sarcophage de marbre noir, et il lit dans un livre
qu'un ange tient devant lui. Les ligures de la religion et de l'abon-
dance , de grandeur naturelle , servent d'accompagnement. Dans
des cartouches de bronze doré, on voit Joseph faisant distribuer
du blé aux égyptiens, et Daniel donnant les ordres du roi Darius
aux satrapes de Perse. Ce superbe monument, exécuté, sur les
dessins de Lebrun, par Coysevox et par Jean-Baptiste Tubi, s'est
vu pendant plusieurs années au Musée de la rue des Petils-Au-
gustins : sous le règne de Louis XVIII, il a été replacé dans
l'église de St-Ëustache, pour laquelle il avait été originairement
construit. Coysevox y a fait les figures de Colbert et de lAbondance,
et Tubi celles de la Religion et de l'Ange.
   Dans l'église de St-Nicolas du Chardonnet, pour le tombeau du
fameux peintre Charles Lebrun, élevé par les soins de sa veuve ,
Coysevox a fait les figures de la Piélê et de la Peinture, de gran-
deur naturelle, qui sont assises aux côtés du grand socle, de
marbre séracolin, servant de base à l'ouvrage. La première
de ces figures regarde avec tranquillité le buste de Lebrun,
placé, au pied d'une pyramide, au milieu de deux cassolettes
fumantes et de deux Génies tenant des flambeaux renversés ; la
seconde paraît plongée dans la plus profonde douleur (1). Ce

  (1) « La grâce et la noblesse, dit M. Jurie, sont réunies dans ces deux figures;.