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  ïe souvenir par une inscription qui est dans une chapelle à main droite du
  gran d'autel.
     Louis XIII, au retour de ses conquêtes de Guyenne et de Languedoc, résolut
  d'honorer la ville de Lyon de sa présence vers là fin de l'année 1622. L'entrée
  qu'on lui fit et à la reine Anne d'Autriche, son épouse, surpassa toutes celles
  qu'en pareille occasion on avait fait jusqu'alors, soit dans la magnificence des arcs
  de triomphe et autres décorations, soit dans la richesse des habits qui parurent à
  cette cérémonie. LL. MM. reçurent les hommages et ouïrent les harangues sur un
 théâtre bâti dans l'extrémité du parc du château de La Mothe qui parut alors
  trop resserré et d'un accès trop incommode , quoiqu'il eût servi, vingt-deux ans
  auparavant, à une pareille solennité. Ce théâtre, accompagné d'un palais, était
  exécuté en charpente et enrichi avec le même soin que s'il eût dû subsister plu-
  sieurs années. Le roi fît son entrée à cheval, et la reine dans une litière décou-
 verte. A peine furent-ils arrivés à la porte du Pont-du-Rhône, que, la nuit ap-
 prochant, toute la ville parut illuminée, et les rues aussi éclairées qu'en plein
 jour, tant par la grande quantité de flambeaux de cire blanche placés contre les
 portiques et autres décorations , le long des rues de part et d'autre , à fort peu
 de dislance, que par le nombre infini de lanternes posées à chaque fenêtre des
 maisons qui se trouvaient sur les rues par où LL. MM. devaient passer , joint à la
 quantité de flambeaux portés par les valets de pied et autres domestiques. Cette
 cérémonie, faite le 11 décembre, dans les jours les plus courts de l'année ,
 reçut un nouvel éclat de la circonstance de la saison, et présenta un spectacle
 de pompe et de grandeur qu'il est difficile de se représenter. LL. MM., après
 avoir changé de poêle à Porte/mu, furent reçues par le doyen à la tête des
 comtes qui les harangua en l'absence de l'archevêque qui était à Rome. Après
 s'être rendues dans l'église de Saint-Jean où le Te Daim fut chanté , LL. MM. se
 retirèrent au palais archiépiscopal préparé pour les loger. Le 18 du même mois,
 LL. MM. étant dans l'hôtel du gouverneur , virent un magnifique feu d'artifice
 placé sur la Saône', les deux côtés de la rivière étaient illuminés et retentissaient
 des cris de : Vive le roi! Vive la veine! Le roi, avec toute sa cour, assista à une
 pièce de théâtre représentée par les écoliers dans le collège de la Trinité, dont
il parut satisfait, et qui fut jouée une seconde fois à la demande de la reine.
    Ce fut pendant le séjour de LL. MM. à Lyon , que saint François de Sales,
évèque et prince de Genève , mourut le 28 décembre dans la petite maison du
jardinier des religieuses de la Visitation de Bellecour, dont il était l'instituteur.
 Ces religieuses reçurent le lendemain son cœur dont elles sont restées déposi-
taires, et qui est en singulière vénération ; son corps fut transporté à Annecy où
est la première maison de son institut (I).

   ( l ) Cest à Lyon que fut publiée la première édition de louvrage le pins connu de cet illustre
saint, l'iNTROmiCTtos A LA. VIE BKVOïiï. L'approbation des docteurs porte la date du 4 août i6ofl.
Voyez sur saint François de Sales les VIES DES SAINTS DV DIOCÈSE DE LïOM , par M, Collombet.