Revue du Lyonnais » série 1 - n°2 ( 1835 ) » pp.037

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lances, en cinq compagnies, la première de quarante, sous le marquis de Saint-
 Sorlin, lieutenant du duc de Nemours, son frère; les quatre autres, de trente
 chacune, sous Jacques Mitte de Chevrières, seigneur de Saint-Chamond, le mar-
 quis d'Urfé, les seigneurs de Rochebonne et de Lévis-Couzas. Toute cette pro-
vince s'était tellement laissée entraîner au torrent, qu'il n'y eut qu'un petit
 nombre qui tint ferme.
    Bertrand d'Albon, seigneur de Saint-Forgeux et de Curys, fut le seul gentil-
homme dans le Lyonnais qui demeura ferme dans le service du roi, encore qu'il
 eût long-temps commandé la compagnie d'ordonnance du duc de Savoie, dont les
 intérêts étaient étroitement unis avec ceux des princes de Lorraine. Pendant cette
conspiration générale de la province, il ne put seul rendre de grands services à
 la bonne cause ; mais la ville de Lyon ayant appelé le colonel Alphonse d'Onano,
 gouverneur du Dauphiné, pour lui aider à se mettre en liberté, comme on le verra
dans la suite ; au premier avis qu'il en eut, il le vint joindre avec ses amis, et
 contribua de tout son pouvoir à la réduction de cette ville , dans laquelle le roi
étant venu l'année suivante, il reconnut ses services et lui donna le collier de son
 ordre comme une marque glorieuse de sa constante fidélité.
    Dans la province du Beaujolais, il y eut un plus grand nombre de gentilshommes
qui s'attachèrent au parti le plus juste, quoique le plus faible; ebacuti y faisait la
guerre à ses dépens et ne permettait pas aux ligueurs de faire de grands progrès.
    Nauton, seigneur de Pizey, le seigneur de Sainte-Colombe, son gendre, le
sieur de l'Escluse et le capitaine Tirecuir , soldat de fortune , mais brave,
tenaient tète au seigneur de Varenne : Nanton avec son gendre prirent et
pillèrent le château de Sainte-Hélène, qui les incommodait , et le capitaine
Tirecuir ayant donné le moyen de prendre et d'arrêter le baron de Senecey, il
en reçut une grande somme d'argent, de laquelle il acheta la terre de Gourcelles,
près Belleville, Claude de Rebé, chevalier, seigneur de Rebé et d'Amplepuis,
employa ses forces contre le seigneur de Rochebonne, capitaine des trente lances
pour la Ligue, e t , après plusieurs escarmouches, il le surprit dans une de ses
maisons. Tous ces petits avantages ne nuisirent pas dans la suite à la réduction
géuérale.
    Le duc de Nemours ne fit à Lyon qu'un séjour de quelques mois depuis son
arrivée , pendant lequel il pourvut à la sûreté de cette ville et ordonna quelques
ouvrages pour fortifier l'avenue du côté du faubourg de Vaise, au delà du couvent
de l'Observance; on y construisit alors une seconde porte sur laquelle OH voit cette
inscription (1) qui a du rapport aux circonstances du temps:
                                UN DIEV. UN ROY.
                                UNE FOY. UNE LOY.
                                        •1389.

  (r) Une inscription semblable existe cneore sur ua des mum du bàtimcW: da sommaire de Notre-
Dame , plice des lliuimts, (�OTE DES ÉDITEURS).