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499 LA BELLE VEUVE, ROMAN INTIME, PAR ANATOLE DUMAS. « Dans ce roman où mon amour est trop et pas assez heureux, « nous dit l'auteur, dans sa préface, la nature est prise sur le « fait Pas de duel et d'assassinat, pas de meurtre et de sang! « Rien de tout ce qui tord l'ame et déchiqueté le cœur avec un « poignard et du poison ! la mort nulle part! la vie partout! tou- « jours elle aussi vivante que possible avec ses angoisses et ses « ivresses, son délire et ses tourmens.... La poésie, la morale, « la politique ont payé leur tribut à ce roman-owtrti&MS.» Et l'auteur dit vrai, car son héros Anatole fait un peu de tout cela ; il fait plus même, car il déjeûne parfois chez les frères Pro- vençaux, sablant du St-Péray, fabriqué à Paris, avalant avecdé-^ lices ces êtres zootiques, vulgairement appelés huîtres, qu'il pré- fère de beaucoup au classique verre d'absinthe. «Vivant à Paris « où il achevait ses études médicales, Anatole, à la pensée grande « et généreuse, au cœur noble et passionné, aimait la vie avec « son délire ; mais ennemi du vice et du crime, il l'aimait sérieuse « et gaie, lente et rapide, modeste et grandiose.... Entraîné « souvent par l'élan d'une verve chaleureuse, il oubliait le monde « auquel il ne tenait que par le corps et se cramponnait au spiri- « lualisrne par ses pensées profondes sur la vie de l'ame et du