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493 seur ; chacune d'elles a une largeur intérieure de deux mètres, sur deux mètres soixante-seize centimètres d'élévation ; elles sont voûtées à ceintre plein, et construites en gros moellons et béton. Indépendamment des deux voies parallèles, on a encore pratiqué de distance en distance des retraites ou voies d'attente ~, pour faciliter sans doute la circulation et éviter l'embarras des rencontres. Ces voies souterraines commencent au pied de la colline qui s'élève au nord-est de Lyon, sur la rive droite du Rhône, à un mètre trente centimètres au-dessus du niveau de ce fleuve, et suivent, en remontant, les accidens et l'inclinaison du coteau. Elles passent à Miribel, non loin des deux églises, à deux mètres au-dessous du sol, et à dix mèlxes vingt centimètres au-dessous du niveau du Rhône. Elles ont des parties assez bien conservées, dans lesquelles on peut pénétrer au bas du village de Neyron ; et il est à présumer qu'elles sont encore intactes partout où la rapidité des courans ne les a pas dégradées. Il y a ici deux faits importans à constater pour l'archéologie et l'histoire du Lyonnais : d'abord, le Rhône n'a pas toujours oc- cupé son lit actuel ; il longeait anciennement les balmes vien- noise jusqu'à Yilleurbanne, traversait la plaine des Brotteaux, où il formait une espèce d'archipel, passait devant Lyon, et allait s'unir à la Saône près d'Ainai; ensuite ^ le conduit découvert par le deviement du Rhône n'était pas un aqueduc, mais un ouvrage de guerre. Cette dernière assertion est beaucoup plus sujette à controverse que la première, M. Théodore Laurent emploie quelques pages à la prouver. Le père Mènes trier, dans son histoire consulaire de la ville de Lyon, dit en parlant de cet aqueduc : « J'ai trouvé dans une < description des vignes de Saint-Sébastien ou de la Croix- t c Rousse du côté du Rhône , dans le territoire de Pulvé- e c rose, qui est entre le grand chemin de Lyon à Neyron, et un c « autre chemin tirant du soir au matin vers le Rhône, qu'il y « avait un aqueduc le long d'une voie militaire des Romains. « On voit encore plusieurs ruines de cet aqueduc le long, du « Rhône, depuis le boulevart Saint-Clair jusqu'à Miribel., et à « Montluel, où il devait prendre l'eau du Rhône. Cet aqueduc