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frère du fameux Antoine, et sa marraine, demoiselle Benoîte
Bourdy.
   Les brillans succès de son frère aîné dans la sculpture lui firent
désirer de venir à Paris et de suivre la même carrière. Entré fort
jeune dans l'atelier de son oncle Antoine Coysevox, il ne tarda
pas d'être en état de concourir pour le grand prix de l'Acadé-
mie , et il partit, avec la pension du r o i , pour Rome , où l'indé-
pendance et la fierté de son caractère lui suscitèrent bientôt de
fâcheuses tracasseries qui finirent par le priver de la jouissance
de cette pension. Obligé de chercher des ressources dans son
propre travail, il était sur le point de partir pour Constanti-
nople, lorsque Pierre Legros, habile sculpteur français, dont
les Jésuites de Rome employaient alors le beau talent, le prit
chez lui et le fit travailler à son fameux bas-relief de saint Louis
de Oonzague, ainsi qu'à son beau groupe du Triomphe de la Re-
ligion sur l'Hérésie.
   Après quelques années de séjour en Italie , Guillaume Coustou
prit le parti de revenir en France. De retour à Paris vers l'année
1703, il fut aussitôt chargé de faire les modèles des cartels et
des ornemens en bronze qui devaient servir à l'embellissement
du piédestal de la statue équestre de Louis XIV, érigée sur la place
Vendôme en 1699. Ce travail , aussi riche d'invention que par-
fait d'exécution, a été totalement détruit en 1793 ; mais il nous
en reste la description dans plusieurs ouvrages sur les arts. Le
cartel placé du côté de l'hôtel de la Chancellerie de France, était
soutenu par deux Génies ayant pour symboles les attributs de
Minerve, et sous la corniche paraissaient des fragmens de tro-
phées relatifs aux Sciences et aux Arts ; sur les pilastres étaient
représentées l'Afrique et l'Amérique. Le cartel placé du côté op-
posé, était aussi porté par deux Génies, dont l'un tenait des
pommes du jardin des Hespérides, et l'autre des couronnes de
àiêne et de laurier; sous la Corniche, étaient des fragmens de
trophées militaires , et sur les pilastres se voyaient l'Europe et
l'Asie. A la tête du piédestal étaient les armes de France, et celle
de la ville de Paris à l'autre extrémité. Aux pilastres des angles
étaient des agrafes où tenaient des festons de chêne et de laurier,
symboles de la Force et de la Victoire. Telle est la description qu»