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428 dont les noms, attachés à des rues ou à des places, se sont incorporés à la langue du pays. Nous avons préféré la forme chronologique comme celle qui représente le plus exactement l'histoire telle qu'elle s'est passée. Pour en offrir une image fidèle, nous aurions voulu exprimer chaque époque dans la langue qui lui fut propre ; mais nous ne l'avons pas fait, parce qu'il eût fallu pour cela écrire quelques pages en latin, et plusieurs autres dans une langue qui nous est moins familière encore , quoiqu'elle soit l'intermédiaire entre la nôtre et celle des Romains (1). (1) Nous n'avons pas même résolu jusqu'ici la question élémentaire de savoir si le nom de Lyon est venu de Lugdunum paî des altérations successives ( Lygdonùm , Lyonum), ou s'il a rapport au noble animal qui sert encore aujourd'hui d'emblème à notre ville. Nous nous contentons de rappeler ici que , nommée Lugdunum dans l'inscription de Gaëte , Aevyfnn'cv par Strabon , géographe du temps d'Auguste et par Dion Cassius, historien du 2 e siècle, elle conserve le nom de Lugdunum dans les chroniques latines du moyen-âge; au 14e siècle, on lit Lugdunum dans les actes latins, et Lyon dans les actes français ou plutôt romans; les Chroniques de Saint-Denis, écrites aussi vers cette époque , donnent Lyons, et c'est plus tard seulement que l'on trouve Lion. Il n'y a guère plus d'un siècle qu'on est revenu à l'ancienne orthographe, Lyon. N. B. Trois points ... indiquent un espace incertain de quel ques années.