page suivante »
357 l e pesant abbé Maumenet Laisse pourrir ses vers maussades ; Que jamais l'enflé Grimarest N'y produise ses œuvres fades. Que le réchappé des prisons, Qui toujours réforme et critique , Soit mis aux petites maisons Pour professer sa politique ; Que l'édenté petit vieillard , Quart de savant, grand babillard, Imptrrtun citeur d'Hérodote, De ses vieux contes de paillard , Aille ailleurs divertir Lamotle. Que l'insensé qui, de poison, Os e accuser sa belle mère, Qui trouble toute sa maison Et flétrit l'honneur de son père , Soit enchaîné * soit encagé Comme on encage un enragé Qui s'arme contre la nature , Et qu'un chirurgien soit gagé Pour le saigner outre mesure. Que du pédant grammairien , Enflé de mots , Dieu nous délivre ! De l'abbé, grand diseur de rien , Et du peintre Autreau toujours ivre -, Que l'auteur, moine défroqué , Qui, par maint opéra croqué, Croyait s'enrichir au Parnasse, Par l'escroc Frissane escroqué , Soit réduit à porter besace. Que Boindin , de son haut caquet, Désormais ne nous étourdisse ; Que Lagrange , de son fausset, En ces lieux, jamais ne glapisse ; Que, par quelque jeune plumet, Le café soit bientôt défait De Sauriu et de sa séquelle ; Qu'à mentir Villiens, si sujet, Aille ailleurs porter sa nouvelle.