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l e pesant abbé Maumenet
Laisse pourrir ses vers maussades ;
Que jamais l'enflé Grimarest
N'y produise ses œuvres fades.
Que le réchappé des prisons,
Qui toujours réforme et critique ,
Soit mis aux petites maisons
Pour professer sa politique ;
Que l'édenté petit vieillard ,
Quart de savant, grand babillard,
Imptrrtun citeur d'Hérodote,
De ses vieux contes de paillard ,
Aille ailleurs divertir Lamotle.
 Que l'insensé qui, de poison,
Os e accuser sa belle mère,
Qui trouble toute sa maison
Et flétrit l'honneur de son père ,
Soit enchaîné * soit encagé
Comme on encage un enragé
Qui s'arme contre la nature ,
Et qu'un chirurgien soit gagé
Pour le saigner outre mesure.
Que du pédant grammairien ,
Enflé de mots , Dieu nous délivre !
De l'abbé, grand diseur de rien ,
Et du peintre Autreau toujours ivre -,
Que l'auteur, moine défroqué ,
Qui, par maint opéra croqué,
Croyait s'enrichir au Parnasse,
Par l'escroc Frissane escroqué ,
Soit réduit à porter besace.
Que Boindin , de son haut caquet,
Désormais ne nous étourdisse ;
Que Lagrange , de son fausset,
En ces lieux, jamais ne glapisse ;
Que, par quelque jeune plumet,
Le café soit bientôt défait
De Sauriu et de sa séquelle ;
Qu'à mentir Villiens, si sujet,
Aille ailleurs porter sa nouvelle.