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 nous avons assez ri de ces Epîtres dédicatoires; mais le malheur,
 c'est que nous sommes plus ridicules que nos p è r e s , à force de
 nous ingénier à faire des préfaces, tout en protestant que c'est
 chose insipide et maussade.
    Abdiquant le rôle de traducteur , l'abbé de P u r e , qui avait
 montré qu'il entendait la langue latine et la langue italienne ( 1 ) ,
 composa u n nouvel ouvrage, intitulé : Idée des spectacles anciens
 et nouveaux, Paris, Michel Brunet, 1668, in-12. C'est u n livre
 sans but et sans méthode, vide de choses d'un bout à l ' a u t r e , et
 mal écrit.
   La Vie du mareschal de Gassion , Paris, Guill. de L u y n e , 1673,
 en 3 vol. in-12, sans être d'une lecture fort attrayante, peut
 servir pour l'histoire de F r a n c e , et grossit en même temps le
bagage littéraire de l'auteur. L'abbé de Pure avait composé quel-
 ques vers latins en l'honneur de l'abbé de Marolles, qui fit,
 en retour , un grand éloge de son flatteur (2) , et dit qu'il s'occu-
pait d'écrire la vie du cardinal de Richelieu (3), celle du Cardinal
Mazarin et celle du roi de Suède (4). Aucune des trois n'a paru ,
dit M. Beuchot, dans la Biographie universelle , art. De Pure.
C'est une e r r e u r , car le P. L e l o n g , Bibliothèque historique de la
France, 32476, écrit ce qui suit: « Vita Eminentissimi              Cardinalis
Armandi Joannis Plesscei Richelii : vitœ et fortunœ exordia, ab
anno reparatw salutis, 1585, ad annum 1619, A. M. D. P., Pa-
risiis, Lesselin, 1656 , in-12. Ces lettres initiales signifient : Auc-
tore Michaele De Pure. Cet abbé avait publié trois ans auparavant
la vie du cardinal de L y o n , frère du cardinal de Richelieu. >          >
Du r e s t e , cette Vie du ministre de Louis X I I I , nous ne la con-
naissons que par la Bibliothèque du P. Lelong , q u i , sans doute ,
avait le volume sous les yeux quand il le décrivait avec tant
d'exactitude.

   (1) Je ne dis rien de la traduction de Birago, non plus que de celle de Paul Jove ;
il y a dans ces deux ouvrages les mêmes qualités e t les mêmes défauts que dans
le QUINTILIEN.

   (2) Voyez, dans I'AYIS AC LECTEUR de la traduction de QUINTILIEN, un autre éloge
de l'abbé Marolles.
   (3) Armand, frère cadet de l'archevêque de Lyon.
   (4) MÉMOIRES DE MICSIEL DE MAROILES, d é n o m b r e m e n t des A u t e u r s , t o m . III, pag. 3 4 5 .