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    Il était l à , tout é t o n n é , promenant sa main gauche sur son
 front, comme pour ramener des idées qui lui échappaient...
 l'homme au gros livre souriait... Il se remit et sortit en promet-
 tant de revenir bientôt. Il marchait heureux^ plein d'espoir, le
 sourire surles lèvres; l'air lui paraissait plus léger que de coutume,
 il en respirait plus qu'à l'ordinaire ; il chercha son ami de la veille,
 mais il ne le trouva pas et il rentra.




                                  III.


                           dhudle (Erreur!

                                  Le talent rampe et meurt s'il n'a des aîles d'or.




     Cinq heures du matin ! La douce nuit qu'il a passée ! Comme
 elle a été courte! Le temps fuit si vite quand on est joyeux ! il est
 si léger quand il n'est chargé~d'aucun chagrin! C'est la douleur qui
retarde sa marche. Heureux, c'est un jeune homme à vingt-ans,
vif,, a l e r t e ; souffrant, c'est un vieillard qui se traîne et dont la
vue fatigue... celte nuit, il » été bien rapide!
    Il est journaliste... sa table est là; il est assis devant, mais à
moitié de côté ; ses deux pieds croisés portent sur le barreau
d'une chaise, sa cuisse droite soutient son coude, sa plume est
renversée entre ses doigts ; sa main gauche repose dans son gilet ;
sa tête est obliquement placée sur le c o u , de sorte que son oreille
droite est à quatre pouces de l'épaule et que son œil gauche scrute
les cieux ; il a l'air d'y chercher des inspirations, il en a besoin.
Il va parler de l u i , et cela comme s'il était étranger à lui-même...
Comment s'y prendre ? s'il dit trop de bien , cela sera suspect ;
pourtant il ne peut pas se maltraiter... Si on allait reconnaître
son style! Ses amis assurent qu'ils l'ont toujours reconnu quand