Lettre adressée au général Carrelet, sénateur chargé pour l'empereur d'une enquête spéciale sur la classe ouvrière, dans laquelle une commission de chefs d'ateliers lyonnais demandent la disjonction du Conseil des Prud'hommes au profit d'un conseil spécial pour la Fabrique d'étoffe. (Bibliothèque municipale de Lyon - Fonds ancien, MS_RUDE_378_f170-171)
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Dans cette adresse, il est clairement demandé un retour au schéma de 1806 du Conseil des Prud'hommes, demande qui avait déjà été effectuée en 1831.

Ce retour à un conseil corporatiste s'appuie sur l'argument "mathématique" du nombre d'affaires présentées au conseil sur huit ans, divisé selon les corporations auxquelles elles se rapportent. Ce décompte démontre bien l'écart existant entre les affaires de la Fabrique d'étoffe, au nombre de 4159, et celles touchant aux autres corporations qui présentent un total de 110, toutes catégories confondues.

Dans cette pétition, la commission revient sur la première demande, refusée par le conseiller d'état, demande dans laquelle était proposée la création d'un syndicat qui aurait été chargé d'une police spéciale de la Fabrique.

A défaut, les signataires demandent la surveillance efficace de l'exécution de "la loi sur les livrets, contrats d'apprentissage et autres abus" qui ne s'entend qu'au sein d'un Conseil des Prud'hommes spécialisé.

En note, Pierre Charnier précise que cette adresse a été lue et remise en mains propres au général, en lui mentionnant que la même pétition en 1831 avait recueilli deux mille signatures.

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