description : D'emblée, la feuille se réclame de la tradition du Journal de Guignol, « de caustique et joyeuse mémoire » et assure que « la rédaction de La Cravache saura conserver une indépendance absolue ». Elle précise : « notre nouveau-né, qui vient de s'affranchir de ses lisières [ce qui laisserait supposer une parution antérieure, peut-être sous un autre titre], s'est aussitôt armé d'une cravache pour donner la schlague à tout individu coupable de lèse-humanité... Les colonnes... sont ouvertes à tous. Qu'on nous signale des abus, nous les flétrirons ; mais ce journal ne sera jamais l'écho de la malveillance ni le porte-voix de la diffamation. » Pourtant, l'hebdomadaire, dont le propriétaire-gérant signe F. Besson, décline un certain nombre de chroniques plus ou moins régulières écrites d'une plume incisive, voire triviale et agressive. Ainsi « Binettes locales », « Salmigondis », la série « Une pensée par semaine » où figure la phrase joyeusement anticléricale « Le Jésuitisme n'est qu'un vaste scène, dont l'hypocrisie est la coulisse et une autre sur « Le charlatanisme dévoilé » dont l'un des volets entend « cravacher ces vils exploitants vinicoles qui, en frelatant honteusement les vins, nous empoisonnent sciemment avec un hardiesse et une audace sans égales ». Une chronique théâtrale régulière, est l'occasion de stigmatiser la politique artistique et la programmation du directeur du Grand-Théâtre, Martial Senterre, d'ailleurs en délicatesse avec la presque totalité de la presse lyonnaise. Comme de coutume, un feuilleton occupe le bas de la Une : « Les Voyous de Lyon », grand roman contemporain inédit de J.M. Gubian, qui cesse au chapitre XXIII. Le 27e et dernier numéro possédé par la BM Lyon, est peut-être le dernier, mais sans allusion à une quelconque disparition du titre. En revanche, le catalogue général de la BnF signale que la feuille lyonnaise serait devenue Le Fouet, journal satirique et hebdomadaire, référencé du 4 août au 22 septembre 1878.
note : Hebdomadaire

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