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aperçu historique : Dès le premier numéro, le directeur de la publication, Edmond Toulonrit, annonce la couleur : « pour vous distraire de temps à autre de ces petites entailles ou cicatrices, qu'une scie laisse évidemment sur votre personne, je fonde à Lyon un petit journal dont la gaité, l'humour, le comique seront les inspirateurs, qui s'occupera spécialement des études de moeurs, mine inépuisable de types burlesques ; qui sera quelques fois espiègle, mordant, indiscret (avec limites), petits défauts qui s'efforcera d'atténuer par l'honnêteté et la franchise de ses allures. » La feuille, dont le propriétaire gérant signe J. Bellet, est abondamment illustrée, en particulier la Une bénéficiant d'une illustration pleine page, souvent due au dessinateur Labé. Elle comprend diverses chroniques plus ou moins régulières, comme les « pensées d'une demoiselle », ainsi qu'un feuilleton tel « La Vie à Paris ou déraillés et déclassés » du littérateur lyonnais Alexis Rousset. Le 21 octobre 1876 (n°18), une note en bas de page, signée du rédacteur en chef R. d'Héricourt, signale que « la rédaction toute entière du Bonnet de nuit quitte ce journal étant suivie dans sa retraite par les caricaturistes Raoul, Pik et Cabestan, il nous reste à exprimer publiquement notre gratitude à tous nos collaborateurs qui ont bien voulu prêter leur concours à la publication de cette feuille. » Le 28 octobre paraît l'ultime numéro (n°19) de l'hebdomadaire avec, en bas de page et en petits caractères, une mise au point : « plusieurs personnes nous ont écrit ou fait demander, à la suite d'une petite note insérée à la fin du dernier numéro, si notre journal ne paraissait plus. Nous avons l'honneur de leur répondre que Le Bonnet de nuit n'a subi dans son personnel, soit de rédacteurs, soit de caricaturistes qu'une légère modification que réclamait l'intérêt même du journal mais qu'il n'est point mort pour cela. » Le 4 novembre 1876 paraît le n°20, avec la même adresse, le même prix (15 centimes), le même aspect, la même typographie, la même mise en page, mais un titre différent quoique voisin : Le Bonnet de coton. La Une est ornée, toujours en pleine page, d'un dessin de Labé représentant « M.M. les rédacteurs du Petit Lyonnais ». Un texte aborde le changement de titre... d'une façon plutôt spécieuse : « les Lyonnais avaient vite baptisé ainsi feu Le Bonnet de nuit. « Nous nous hâtons donc d'adopter la variante et de transposer... Ca sent moins l'oreiller, c'est moins flâneur, peut-être moins lugubre, mais certainement moins nocturne. » Toutefois, dès le 2 décembre 1876 (n°24), parait en bas de page et en caractères minuscules : « Le Bonnet de coton se sent pris de sommeil. Il adresse donc à tous ses lecteurs, avant de s'endormir, ses remerciements et ses adieux. » La feuille a vécu.
note : Hebdomadaire

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