L'affaire Dreyfus est dans l'histoire de ce temps la plus èxfraordinaire preuve de l'irrémédiable faillite de ce siècle d'individualisme et de libéralisme anarchique.

Sous couleur de neutralité, de laïcité, au nom de ces grands principes que les derniers descendants de Pécuchet ou de Bouvard osent seuls appeler immortels, on a fait la guerre à l'idée religieuse, réalisée dans le catholicisme. On a abouti à la domination du « cléricalisme » protestant ; on a élevé au pinacle le parasitisme juif. — Juifs, protestants, détiennent toutes les avenues du pouvoir, ils pullulent au Sénat et à la Chambre ; quand ils ne sont pas le gouvernement, ils sont assez forts pour paralyser le gouvernement.

On l'a vu dans l'affaire Dreyfus. Si cet invraisemblable tissus d'accusations grotesques, de calomnies odieuses a pu trouver quelque créance, c'est parce qu'avec un admirable ensemble, mus peut-être par un secret instinct, toute la gent qui s'agite à la surface de la France, qui vit de la France, mais qui n'est pas la France et qui ne la comprend pas, s'est solidarisée avec l'homme qui expie à l'île du Diable le crime d'avoir vendu sa patrie. Comme le disait M. Georges Thiêbaud dans un remarquable article de l'Eclair « l'antisémitisme, en attaquant l'influence juive, menace par le fait les ouvrages avancés du protestantisme ». L'affaire Dreyfus a a été pour les protestants et les juifs un moyen de retrouver leur prestige ébranlé et leur puissance menacée par la renaissance nationale, catholique et sociale, dont les symptômes deviennent chaque jour plus visibles et l'avènement plus prochain.

Dieu aveugle ceux qu'il veut perdre. Juifs et protestants o : dt de 1 affaire Dreyfus une question religieuse et confessionnelle : ils ont crié bien haut que Dreyfus était une victime de l'antisémitisme ; ils 1 ont représenté comme un martyr un fanatisme religieux. Dans la lettre ridicule par laquelle M. Monod est intervenu dans cette lamentable affaire, il comparait Dreyfus aux Calas, il adjurait, on s'en souvient, les catholiques de prendre en main cette détestable cause. Les cahotiques ne prirent pas le change, us laissèrent marcher à la remorque au traître, le grotesque et sénile JcheureivKestner, et Monod, et LeDIOÏS, et Trarieux, tous protestants, ^e précieux renforts accoururent à i appel du syndicat : Zola en fut, et Hyacinthe Loyson!... rîjHez-v,ous savouré cette lettre ™ M. Zola à la France. Avec indignation,

cet homme vertueux, ce rigide admirateur des grands principes, se plaint de la douloureuse banqueroute des idées de liberté; il voudrait faire croire que la République est en danger, qu'elle va être étouffée par « les réactionnaires de tous genres ». Il voit déjà aux portes « la dictature militaire et la réaction cléricale ». Il fait appel « à tous les enfants honnêtes, à tous les libres esprits, à tous les coeurs larges qui ont fondé la République et qui devraient trembler de la voir en péril. » — Ce qui est en péril, M., Zola, c'est votre république, mesquine, sectaire, intolérante, vouée aux passions basses, à la politique étroite, à la corruption panamiste ; c'est la république inféodée à la coterie protestante, vendue à la finance juive ; c'est la république de M. Clemenceau qui prenait à Berlin et à Londres le mot d'ordre de sa politique. Oui, cette république là est bien perdue et bien morte, et ce n'est ni M. Zola, ni même M. Scheurer-Kestner, qui la relèveront de ses ruines. Ils auront, beau faire appel « à la jeunesse » ou « à la France », leur écrire des lettres alambiquées : la jeunesse les conspue et la France les vomit.

Il y a dans cette odieuse affaire, dans cette conspiration anti-nationale, un symptôme singulièrement rassurant.

Ni les efforts de la presse vendue, ni la savante mise en scène de la comédie Dreyfus, ni les cheveux blancs du lamentable ScheurerKestner, ni la grosse voix de M. Zola, n'ont pu réussir à donner le change à l'opinion publique. La vieille âme française, faite d'honneur et de loyauté, s'est réveillée : au-dessus des clameurs des partis et des cris des politiciens, elle a fait entendre très haut sa voix ; elle a reconnu ses ennemis dans la bande de parasites qui l'exploitent et la grugent.

On ne peut diriger l'opinion publique qu'en marchant avec elle ; il y a des courants que l'on ne remonte pas. Malgré les politiciens, la France a imposé à ses gouvernants l'alliance russe ; elle saura imposer à l'intérieur une politique pacifique, honnête et réformatrice.

M. Zola peut aiguiser sa plume : une nouvelle « débâcle » a commencé

Jean MONTALOUET

Contenu textuel de l'image : L'affaire Dreyfus est dans l'histoire de ce temps la plus èxfraordinaire preuve de l'irrémédiable faillite de ce siècle d'individualisme et de libéralisme anarchique.
Contenu textuel de l'image : Sous couleur de neutralité, de laïcité, au nom de ces grands principes que les derniers descendants de Pécuchet ou de Bouvard osent seuls appeler immortels, on a fait la guerre à l'idée religieuse, réalisée dans le catholicisme. On a abouti à la domination du « cléricalisme » protestant ; on a élevé au pinacle le parasitisme juif. — Juifs, protestants, détiennent toutes les avenues du pouvoir, ils pullulent au Sénat et à la Chambre ; quand ils ne sont pas le gouvernement, ils sont assez forts pour paralyser le gouvernement.
Contenu textuel de l'image : On l'a vu dans l'affaire Dreyfus. Si cet invraisemblable tissus d'accusations grotesques, de calomnies odieuses a pu trouver quelque créance, c'est parce qu'avec un admirable ensemble, mus peut-être par un secret instinct, toute la gent qui s'agite à la surface de la France, qui vit de la France, mais qui n'est pas la France et qui ne la comprend pas, s'est solidarisée avec l'homme qui expie à l'île du Diable le crime d'avoir vendu sa patrie. Comme le disait M. Georges Thiêbaud dans un remarquable article de l'Eclair « l'antisémitisme, en attaquant l'influence juive, menace par le fait les ouvrages avancés du protestantisme ». L'affaire Dreyfus a a été pour les protestants et les juifs un moyen de retrouver leur prestige ébranlé et leur puissance menacée par la renaissance nationale, catholique et sociale, dont les symptômes deviennent chaque jour plus visibles et l'avènement plus prochain.
Contenu textuel de l'image : Dieu aveugle ceux qu'il veut perdre. Juifs et protestants o : dt de 1 affaire Dreyfus une question religieuse et confessionnelle : ils ont crié bien haut que Dreyfus était une victime de l'antisémitisme ; ils 1 ont représenté comme un martyr un fanatisme religieux. Dans la lettre ridicule par laquelle M. Monod est intervenu dans cette lamentable affaire, il comparait Dreyfus aux Calas, il adjurait, on s'en souvient, les catholiques de prendre en main cette détestable cause. Les cahotiques ne prirent pas le change, us laissèrent marcher à la remorque au traître, le grotesque et sénile JcheureivKestner, et Monod, et LeDIOÏS, et Trarieux, tous protestants, ^e précieux renforts accoururent à i appel du syndicat : Zola en fut, et Hyacinthe Loyson!... rîjHez-v,ous savouré cette lettre ™ M. Zola à la France. Avec indignation,
Contenu textuel de l'image : cet homme vertueux, ce rigide admirateur des grands principes, se plaint de la douloureuse banqueroute des idées de liberté; il voudrait faire croire que la République est en danger, qu'elle va être étouffée par « les réactionnaires de tous genres ». Il voit déjà aux portes « la dictature militaire et la réaction cléricale ». Il fait appel « à tous les enfants honnêtes, à tous les libres esprits, à tous les coeurs larges qui ont fondé la République et qui devraient trembler de la voir en péril. » — Ce qui est en péril, M., Zola, c'est votre république, mesquine, sectaire, intolérante, vouée aux passions basses, à la politique étroite, à la corruption panamiste ; c'est la république inféodée à la coterie protestante, vendue à la finance juive ; c'est la république de M. Clemenceau qui prenait à Berlin et à Londres le mot d'ordre de sa politique. Oui, cette république là est bien perdue et bien morte, et ce n'est ni M. Zola, ni même M. Scheurer-Kestner, qui la relèveront de ses ruines. Ils auront, beau faire appel « à la jeunesse » ou « à la France », leur écrire des lettres alambiquées : la jeunesse les conspue et la France les vomit.
Contenu textuel de l'image : Il y a dans cette odieuse affaire, dans cette conspiration anti-nationale, un symptôme singulièrement rassurant.
Contenu textuel de l'image : Ni les efforts de la presse vendue, ni la savante mise en scène de la comédie Dreyfus, ni les cheveux blancs du lamentable ScheurerKestner, ni la grosse voix de M. Zola, n'ont pu réussir à donner le change à l'opinion publique. La vieille âme française, faite d'honneur et de loyauté, s'est réveillée : au-dessus des clameurs des partis et des cris des politiciens, elle a fait entendre très haut sa voix ; elle a reconnu ses ennemis dans la bande de parasites qui l'exploitent et la grugent.
Contenu textuel de l'image : On ne peut diriger l'opinion publique qu'en marchant avec elle ; il y a des courants que l'on ne remonte pas. Malgré les politiciens, la France a imposé à ses gouvernants l'alliance russe ; elle saura imposer à l'intérieur une politique pacifique, honnête et réformatrice.
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Contenu textuel de l'image : Jean MONTALOUET
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