Sommaire :

    Notre gravure de première page est consacrée aux derniers moments de M. Félix Faure. On sait dans quelles circonstances s'est produit ce funeste événement, survenu d'une façon si soudaine, si imprévue que, dans les premiers moments on avait peine a y croire.

    Dans la matinée du jeudi 16 février le Président de la République avait présidé avec sa lucidité ordinaire le Conseil des ministres, et rien dans sa physionomie n'avait révélé le moindre indice de souffrance. Vers six heures du soir, il se trouvait tout à coup indisposé. Son état ne parut pas grave au premier abord; mais comme il empirait d'instant en instant, les docteurs Lannelongue, Potain et Cheurlot furent mandés en toute hâte, tandis que H. Charles Dupuy était avisé d'autre part.

    M. Félix Faure était assis sur le canapé de son cabinet, répétant fréquemment qu'il ne se faisait aucune illusion sur son état. Sa femme et ses filles étaient auprès de lui, et il leur fit ses adieux ainsi qu'à M. Le Gall et à son valet de chambre.

    Le diagnostic des médecins ne laissait malheureusement aucun espoir. Vers neuf heures M. Félix Faure perdait connaissance et à dix heures il rendait le dernier soupir, terrassé par une hémorragie cérébrale.

    D'autres gravures reproduisent les traits du président défunt et ceux de M. Emile Loubet, que, dans sa séance du 18 février, le Sénat et la Chambre, réunis en Congrès, ont élevé à la présidence de la République.

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