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Ce n'est pas à Lyon, crojons-nous, dans cette ville qui conserve avec une émotion si religieuse le souvenir de ceux qui ne sont p'us, qu'il pourrait être utile de justifier cette touchante coutume du deuil.

Aux dames lyonnaises qui gardent à leurs morts la fidélité d'une vie entière, qui, avec un soin si touchant, transforment en parterre perpétuel la tombe des êtres qu'elles ont aimés, pourrait-il être nécessaire de démontrer que voiler de crêpe leurs traits pâlis par la douleur, échanger les étoffes brillantes contre des couleurs sombres conformes à la tristesse de celles que la mort a frappées dans leurs plus chères affections, est chose naturelle, légitime, méritoire.

Mais, même dans les épreuves les plus cruelles de la douleur, la femme désire rester toujours élégante... gracieuse, même dans le deuil, car elle ne peut se croire entièrement séparée de ses morts ; elle vit avec leur souvenir comme elle vivrait avec euxmêmes, dans la constante préoccupation de leur plaire, de rester pour eux élégante et gracieuse comme si elle continuait à vivre sous leurs yeux.

Aussi n'est-ce pas chose facile pour les maisons spéciales de combiner la sévérité des couleurs de deuil avec les exigences de la mode et de l'élégance ; quelques-unes ont pourtant si bien réussi dans cette voie que la toilette de deuil est devenue pour beaucoup de dames une toilette de ville, et devant cet envahissement du deuil par la mode, devant cet invasion presque sasrilége du domaine des morts par les élégances mondaines, il a fallu aviser, trouver des combinaisons pour éviter une confusion qui eût été la fin du deuil, de cette coutume que Lyon de tout temps observa avec un scrupule si religieux. Il faut qu'à côté des dames qui s'habillent en noir pour donner plus d'éclat à la blancheur de leur teint, on trouve le secret de distinguer la jeune veuve qui adopte les couleurs sombres en témoignage de son amère douleur. Quel discernement, quel goût délicat, il a fallu à quelques maisons de deuil pour créer cette nuance, et comme on sent, quand on y songe, que leur spécialité ne saurait être abandonnée aux maisons de nouveatés,

trop absorbées par des soins plus généraux pour apporter daus le choix des étofl'ftcs et dans l'exécution des costumes de deuil cette attention, ce tact si indispensable et si délicat.

Bien peu de maisons de deuil, même à Paris, sont arrivées au degré ds perfection nécessaire pour atteindre ce but, et cependant nous possédons à Lyon une maison spéciale qui, depuis trente années, est toujours restée sérieusement préoccupée d'améliorations nouvelles ; aussi le succès de cetto maison du SABLIER, unique en son organisation, a-t-il toujours été grandissant.

Pour obtenir des tissus d'une fabrication parfaite, LE SABLIER possède à Esquennoy (Oise) un tissage mécanique de cachemire d'Ecosse, mérinos, bengalines, etc. Il fait teindre toutes ces étoffes à un noir spécial dit Noir aVAngleterre, qui a obtenu à l'Exposition d'Amsterdam un diplôme d honneur. Chaque semaine, il reçoit les modèles les plus nouveaux en costumes, confections, lingerie, modes, etc., et il les fait reproduire dans ses ateliers avec tpute l'élégance et l'économie désirables, et grâce à l'importance de ces ateliers, il a pu créer ce tour de force de livrer un deuil complet en six heures. •

Les magasins du SABLIER sont actuellement rue de la République, i7, en face do la Banque de France ; mais cédant aux instances de ses clientes habitant Perrache et Bellecour, LE SABLIER a ouvert le 1" octobre une second maison, rue Bourbon, n° 6, presque à l'angle de la place Bellecour.

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Contenu textuel de l'image : Aux dames lyonnaises qui gardent à leurs morts la fidélité d'une vie entière, qui, avec un soin si touchant, transforment en parterre perpétuel la tombe des êtres qu'elles ont aimés, pourrait-il être nécessaire de démontrer que voiler de crêpe leurs traits pâlis par la douleur, échanger les étoffes brillantes contre des couleurs sombres conformes à la tristesse de celles que la mort a frappées dans leurs plus chères affections, est chose naturelle, légitime, méritoire.
Contenu textuel de l'image : Mais, même dans les épreuves les plus cruelles de la douleur, la femme désire rester toujours élégante... gracieuse, même dans le deuil, car elle ne peut se croire entièrement séparée de ses morts ; elle vit avec leur souvenir comme elle vivrait avec euxmêmes, dans la constante préoccupation de leur plaire, de rester pour eux élégante et gracieuse comme si elle continuait à vivre sous leurs yeux.
Contenu textuel de l'image : Aussi n'est-ce pas chose facile pour les maisons spéciales de combiner la sévérité des couleurs de deuil avec les exigences de la mode et de l'élégance ; quelques-unes ont pourtant si bien réussi dans cette voie que la toilette de deuil est devenue pour beaucoup de dames une toilette de ville, et devant cet envahissement du deuil par la mode, devant cet invasion presque sasrilége du domaine des morts par les élégances mondaines, il a fallu aviser, trouver des combinaisons pour éviter une confusion qui eût été la fin du deuil, de cette coutume que Lyon de tout temps observa avec un scrupule si religieux. Il faut qu'à côté des dames qui s'habillent en noir pour donner plus d'éclat à la blancheur de leur teint, on trouve le secret de distinguer la jeune veuve qui adopte les couleurs sombres en témoignage de son amère douleur. Quel discernement, quel goût délicat, il a fallu à quelques maisons de deuil pour créer cette nuance, et comme on sent, quand on y songe, que leur spécialité ne saurait être abandonnée aux maisons de nouveatés,
Contenu textuel de l'image : trop absorbées par des soins plus généraux pour apporter daus le choix des étofl'ftcs et dans l'exécution des costumes de deuil cette attention, ce tact si indispensable et si délicat.
Contenu textuel de l'image : Bien peu de maisons de deuil, même à Paris, sont arrivées au degré ds perfection nécessaire pour atteindre ce but, et cependant nous possédons à Lyon une maison spéciale qui, depuis trente années, est toujours restée sérieusement préoccupée d'améliorations nouvelles ; aussi le succès de cetto maison du SABLIER, unique en son organisation, a-t-il toujours été grandissant.
Contenu textuel de l'image : Pour obtenir des tissus d'une fabrication parfaite, LE SABLIER possède à Esquennoy (Oise) un tissage mécanique de cachemire d'Ecosse, mérinos, bengalines, etc. Il fait teindre toutes ces étoffes à un noir spécial dit Noir aVAngleterre, qui a obtenu à l'Exposition d'Amsterdam un diplôme d honneur. Chaque semaine, il reçoit les modèles les plus nouveaux en costumes, confections, lingerie, modes, etc., et il les fait reproduire dans ses ateliers avec tpute l'élégance et l'économie désirables, et grâce à l'importance de ces ateliers, il a pu créer ce tour de force de livrer un deuil complet en six heures. •
Contenu textuel de l'image : Les magasins du SABLIER sont actuellement rue de la République, i7, en face do la Banque de France ; mais cédant aux instances de ses clientes habitant Perrache et Bellecour, LE SABLIER a ouvert le 1" octobre une second maison, rue Bourbon, n° 6, presque à l'angle de la place Bellecour.
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