Produits anti-bourgeois

MATIERES INFLAMMABLES

Dans les batailles du moyen âge , alors qu'on ne connaissait ,pas les instruments de destruction que nous possédons aujourd'hui, les habitants avaient pris une habitude, qui selon nous est excellente, celle de se défendre par tous les moyens possibles et avec toutes les matières propres à cet usage.

On se servait généralement de machines puissantes, appelées catapultes, avec lesquelles du haut des créneaux on aspergeait les assiégeants de poix bouillante et d'huile enflammée. Cela réussissait presque toujours : les preux fuyaient épouvantés et grillés par cette pluie de feu.

Dans le combat naval, on employait le feu grégeois, retrouvé par les alchimistes vers la fin du XVe siècle. Ce corps, composé de salpêtre, de soufre, de poix et de pétrole, avait la propriété de surnager et de continuer à brûler sur l'eau ; de plus, il s'attachait aux objets sur lesquels on le lançait.

Il est une chose indiscutable, c'est que le soldat le plus brave, celui qui s'avance résolument au milieu des éclats de bombe en souriant à la mort, s'enfuira â toutes jambes et abandonnera le combat devant une pluie de feu intense. Pour cela, toutes les matières combustibles et comburantes sont bonnes ; les huiles minérales, le pétrole ,entr'autres, les essences, etc.. Il en est quelques-unes qui sont spécialement utiles ; de. celles-là seules nous parlerons.

DISSOLUTION DE PHOSPHORE

Il y a trois sortes de phosphores : le blanc, le rouge, le noir. Ne nous occupons que du premier, le seul qui puisse nous servir. On trouve le phosphore blanc chez les marchands de produits chimiques et chez un grand nombre d'épiciers ; c'est un produit relativement assez cher, mais il est très facile de s'en procurer. Le phosphore se dissout, c'est-à-dire fond, dans l'éther, dans les huiles, dans la benzine, dans le pétrole, mais son meilleur dissolvant est encore le sulfure de carbone.

Il faut manier le phosphore avec beaucoup de précautions et le conserver toujours sous l'eau, sans quoi il s'enflammerait spontanément à l'air.

Le sulfure de carbonnne dissout de 16 à 18 partie de phosphore; cette dissolution est des plus simples : on met dans un vase en terre quelques bâtons de phosphore, on verse là-dessus du sulfure de carbone, et les deux corps sont laissés quelque temps en présence, afin que la dissolution soit complète ; on n'a plus alors qu'à renfermer ladite solution dans des fioles bouchées avec bouchons de verre. Or, de l'étoupe, du coton, de la laine un chiffon quelconque, du papier même, imbibés de ce liquide, puis abandonnés à l'air, prennent feu spontanément quelsques instants après. Un exemple : on passe devant une maison dans les caves de laquelle il y a des matières combustibles (du coton, de l'étoffe des copeaux); on laisse tomber par le soupirail une fiole contenant la dissolution de phosphore, puis on continue tranquillement son chemin : la fiole se brise et le liquide se répand. Un quart d'heure ou vingt minutes après, l'incendie se déclare.

Quand les soldats ennemis envahissent les villes, des citoyens munis de fioles contenant du phosphore dissous dans le sulfure de carbone, pourraient par les fenêtres en jeter le contenu sur les assaillants, cette dissolusion tombant sur les vareuses ou tuniques de laine prendrait feu au contact de l'air et les soudards s'enfuiraient terrorisés. Il serait bon, en pareil cas, de se munir d'une pompe portative ou même d'une seringue avec pomme d'arrosoir, afin d'en asperger le plus possible. Ce système est excellent. La préparation du sulfure de carbone est assez compliquée, elle exige des appareils spéciaux, dificiles à se procurer ; il est donc plus pratique de prendre la préparation toute faite. Ce produit

est des plus communs et des moins coûteux; on le trouve en grande quantité chez les marchands de produits chimiques et dans toutes les fabriques d'huiles. Il n'y a qu'à se donner la peine d'aller le chercher.

A défaut de sulfure de carbone, employer de préférence l'essence de pétrole ou l'éther.

Conseil d'ami : Dans la dissolution cidessus décrite (phosphore dans sulfure de carbone) ajouter un tiers du volume d'essence de pétrole; cette essence ayant des pouvoirs comburants très développés aidera à propager l'incendie.

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Contenu textuel de l'image : On se servait généralement de machines puissantes, appelées catapultes, avec lesquelles du haut des créneaux on aspergeait les assiégeants de poix bouillante et d'huile enflammée. Cela réussissait presque toujours : les preux fuyaient épouvantés et grillés par cette pluie de feu.
Contenu textuel de l'image : Dans le combat naval, on employait le feu grégeois, retrouvé par les alchimistes vers la fin du XVe siècle. Ce corps, composé de salpêtre, de soufre, de poix et de pétrole, avait la propriété de surnager et de continuer à brûler sur l'eau ; de plus, il s'attachait aux objets sur lesquels on le lançait.
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Contenu textuel de l'image : Il y a trois sortes de phosphores : le blanc, le rouge, le noir. Ne nous occupons que du premier, le seul qui puisse nous servir. On trouve le phosphore blanc chez les marchands de produits chimiques et chez un grand nombre d'épiciers ; c'est un produit relativement assez cher, mais il est très facile de s'en procurer. Le phosphore se dissout, c'est-à-dire fond, dans l'éther, dans les huiles, dans la benzine, dans le pétrole, mais son meilleur dissolvant est encore le sulfure de carbone.
Contenu textuel de l'image : Il faut manier le phosphore avec beaucoup de précautions et le conserver toujours sous l'eau, sans quoi il s'enflammerait spontanément à l'air.
Contenu textuel de l'image : Le sulfure de carbonnne dissout de 16 à 18 partie de phosphore; cette dissolution est des plus simples : on met dans un vase en terre quelques bâtons de phosphore, on verse là-dessus du sulfure de carbone, et les deux corps sont laissés quelque temps en présence, afin que la dissolution soit complète ; on n'a plus alors qu'à renfermer ladite solution dans des fioles bouchées avec bouchons de verre. Or, de l'étoupe, du coton, de la laine un chiffon quelconque, du papier même, imbibés de ce liquide, puis abandonnés à l'air, prennent feu spontanément quelsques instants après. Un exemple : on passe devant une maison dans les caves de laquelle il y a des matières combustibles (du coton, de l'étoffe des copeaux); on laisse tomber par le soupirail une fiole contenant la dissolution de phosphore, puis on continue tranquillement son chemin : la fiole se brise et le liquide se répand. Un quart d'heure ou vingt minutes après, l'incendie se déclare.
Contenu textuel de l'image : Quand les soldats ennemis envahissent les villes, des citoyens munis de fioles contenant du phosphore dissous dans le sulfure de carbone, pourraient par les fenêtres en jeter le contenu sur les assaillants, cette dissolusion tombant sur les vareuses ou tuniques de laine prendrait feu au contact de l'air et les soudards s'enfuiraient terrorisés. Il serait bon, en pareil cas, de se munir d'une pompe portative ou même d'une seringue avec pomme d'arrosoir, afin d'en asperger le plus possible. Ce système est excellent. La préparation du sulfure de carbone est assez compliquée, elle exige des appareils spéciaux, dificiles à se procurer ; il est donc plus pratique de prendre la préparation toute faite. Ce produit
Contenu textuel de l'image : est des plus communs et des moins coûteux; on le trouve en grande quantité chez les marchands de produits chimiques et dans toutes les fabriques d'huiles. Il n'y a qu'à se donner la peine d'aller le chercher.
Contenu textuel de l'image : A défaut de sulfure de carbone, employer de préférence l'essence de pétrole ou l'éther.
Contenu textuel de l'image : Conseil d'ami : Dans la dissolution cidessus décrite (phosphore dans sulfure de carbone) ajouter un tiers du volume d'essence de pétrole; cette essence ayant des pouvoirs comburants très développés aidera à propager l'incendie.
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