description : 1851-1853 : Rédaction/administration du journal : Francis Linossier. Directeur-gérant : Ch. Mera. Responsable des illustrations : Ch. Kiatory. Bureaux et abonnements : Place Louis-Napoléon 26. Imprimerie Ve Chanoine. 1868-1870 : Bureaux : Rue Impériale, 33. Critiques signées : Ernest Dupuis Genin, gérant puis Ballay fils, gérant (1870). Imprimerie du Salut Public.
aperçu historique :

L'Argus et le vert-vert est un journal mondain dédié aux beaux-arts, à la littérature, et au théâtre.

Il parait le dimanche et se vend principalement dans les théâtres. Ce journal prend la suite de L'Argus à partir du 15 juin 1851, et prend le nom de L'Argus et le Vert-vert réunis, quoiqu'il semble n'y avoir jamais eu de Vert-vert à Lyon. Le journal La vie lyonnaise s'étonne de ce changement de titre et soumet la question au nouveau directeur, Francis Linossier :

Nous avons dit dans notre avant-dernier numéro que le journal de théâtre de M. Linossier L'Argus et le Vert-vert réunis, s'appelait ainsi quoiqu'il n'y ait jamais eu à Lyon de Vert-vert. Nous avons reçu de Monsieur Linossier une réponse qui peut se résumer ainsi - Quand Mr Linossier acquit en 1850 de Mr Frédérick Terme, aujourd'hui directeur de l'Epoque, le journal L'Argus, il se produisit un incident insignifiant pour le public, mais qui mit toutefois Mr Linossier dans la nécessité de décliner toutes attaches avec l'ancienne rédaction...

Comme beaucoup de journaux à cette époque, L'Argus et le Vert-vert propose à ses lecteurs un roman publié en feuilleton. En 1868 ce sera Les petits mystères de Lyon, par le directeur du journal, Francis Linossier (par ailleurs édité intégralement en 1856 aux éditions Cajani, Lyon). A partir de 1869, L'Argus et le Vert-vert intègre notamment le programme des spectacles avec le nom des acteurs, et se vend à la criée dans les théâtres lyonnais.

Entre journaux, les critiques sont de mise ! Ainsi, dans les années 1870, L'Argus et le Vert-vert propose en première page des biographies de personnalités du spectacle (musique, théâtre), avec en médaillon central une photo de l'artiste. Cette rubrique est l'occasion pour l'hebdomadaire La Mascarade, contemporain de L'Argus et le Vert-vert, de critiquer la ligne éditoriale du journal :

C'est à L'Argus et le vert-vert réunis que j'en ai maintenant. Depuis quelques temps, cette feuille - créée et mise au monde pour l'encensement à jet continu des directions quelles qu'elles soient et des artistes quels qu'ils soient, - publie les portraits et biographies des acteurs et actrices de nos troupes lyriques et dramatiques. Bien entendu, ces biographies sont des panégyriques inouïs, où l'éloge est distribué d'une plume prodigue.

Un autre hebdomadaire, la Tour-Pitrat, n'hésite pas à égratigner ses confrères et à publier un « Indicateur des abrutissements publics ». Y figure une liste de journaux lyonnais, parmi lesquels L'Argus et le Vert-vert est présenté ainsi : Argus et vert-vert. - Orgeat, limonade, bière, nom des acteurs. On a jamais essayé de le vendre sans le programme de la représentation.

L'Argus et le Vert-vert cesse de paraître dans sa vingt et unième année, en 1870, et cette cession semble liée à la fermeture du Grand-Théâtre qui coïncide également avec la guerre franco-prussienne. Cet avis paru dans un des derniers numéros, laisse en effet supposer que les circonstances n'ont pas permis au journal de continuer :

La fermeture du Grand-Théâtre nous oblige à restreindre notre publicité. En conséquence notre journal ne paraîtra plus que tous les quinze jours. Cependant si les circonstances nous le permettent, nous n'attendrons pas la réouverture du Grand-Théâtre pour reprendre notre publication hebdomadaire.

source bibliographique
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note : Bihebdomadaire hebdomadaire

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