page suivante »
ENCORE UN MOT SUR LE CHEMIN DE FER DE PARIS A AVIGNON. En même temps que nous imprimions le travail, si plein de clarté et de précieux documents,de M. Vivier, sur le projet de loi qui se dis- cute à la Chambre des Députés, un autre de nos amis nous adressait, sur le même sujet, des réflexions dont la conclusion était identique. Nous supprimerons beaucoup d'arguments déjà suffisamment déve- loppés, et nous ne publierons que ce que nous pensons pouvoir ajou- ter un nouveau degré de force et d'évidence à la thèse de M. Vivier. L'auteur du second travail démontre, comme M. Vivier, que le projet de loi fait à la Compagnie des avantages exorbitants. Les béné- fices, prévus et calculés sur les bases les plus abaissées, lui assurent 8 pour cent sur un capital de 260 millions, pendant 99 ans. Que l'on calcule, ainsi que l'a fait M. Vivier, la puissance d'un tel amortis- sement ! Mais le bénéfice se trouvà t-il réduit aux cinq pour cent assurés par l'Etat, ce serait déjà une rétribution bien plus que suffisante. En met- tant l'intérêt du capital à 4 pour cent par an, il resterait encore 1 pour cent pour l'amortissement graduel de ce capital. Or, une puissance d'amortissement de 1 pour cent, pendant 99 ans, rembourse plus de dix fois le capital. Sans doute, l'intérêt de l'argent excède actuellement le taux de 4 pour cent ; il est même, à le calculer d'après le cours de la rente, un peu au-dessus de 5. Mais, il ne faut pas oublier que nous sommes