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DISCUSSIONS A L'ASSEMBLÉE DES REPRÉSENTANTS. La question de l'expédition romaine a été discutée, si l'on peut ca- ractériser ainsi un débat où l'injure et l'irritation ont tenu lieu de rai' son et.de lumières. A travers cette question, les partis trouvaient une occasion de s'attaquer corps à corps, et ils se détestent trop pour ne p aS en profiter. La haine a dominé la politique. Les orateurs semblaient 8e défier à qui aiguiserait le sarcasme le plus tranchant, infligerait la fle' trissure la plus cuisante, ouvrirait la blessure la plus douloureuse. Le proprio motu du pape, cette concession avare et pleine d'embûches' n'aurait reçu l'assentiment de personne ; personne n'aurait fait l'éloge de son mérite iatrinsèque , s'il n'avait offert une position favorabl" pour tirer contre la République. Quant à la dernière lettre du Prés1' dent, témoignage inattendu et peu parlementaire de versatilité poli' tique, si elle a joué un certain rôle dans la discussion, elle le doitmoios à son importance réelle et à l'admiration sincère qu'elle pouvait inspi' rer à la minorité républicaine, qu'aux désappointements et aux crainte qui en étaient résultés pour la majorité. Un seul homme, l'ancien président du conseil, sous la Constituant le seul qui paraisse, jusqu'à présent, avoir compris les conditions du pouvoir exécutif dans une république, a parlé sans colère et sans exa' gération. Aussi, nous n'avons pas été étonné de voir les partis repi'0' cher à la pensée du général Cavaîgnac de manquer de netteté. Cofl1' ment pouvait-il en être autrement ? il ne concluait à la peine de tfiot ni contre la République, ni contre la Papauté. La solution de cette question, si toutefois elle est terminée, a été oe tout point digne du début. Mais, pouvait-elle être tranchée d'une auti'6 manière ? nous ne le croyons pas. Elle était ainsi engagée, que tout*5 autre conclusion aurait été illogique. En effet, en faisant à la Papau4tf un droit exceptionnel,en déclarant qu'aucune des nécessités actuelles n