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      BIBLIOGRAPHIE LYONNAISE

   Nous accueillons avec un vif plaisir le petit compte rendu suivant,
que veut bien nous adresser un philologue distingué, ancien élève
de l'Ecole des Chartes et membre de l'École française de R o m e , du
Très humble Essai de Phonétique lyonnaise de notre excellent collabora-
teur Puitspelu, dont la plus grande partie a paru dans cette revue.
La haute compétence de l'auteur donne à son appréciation une auto-
rité particulière.


TRÈS HUMBLE ESSAI DE PHONÉTIQUE LYONNAISE, par Nizier du
  PUITSPELU, de l'Académie du Gourguillon. — Lyon. Henri Georg, libraire-
 éditeur, 65, rue de la République. 1885. — Un vol. in-8, tiré à 50 exemplaires.

   Dans une introduction pleine d'humeur et quelque peu satirique, M. du Puits-
pelu expose son plan et sa méthode, qui sont tels que la critique la plus sévère
n'y trouverait rien à reprendre. L'auteur étudie successivement chaque voyelle,
selon qu'elle est tonique ou atone, posttonique ou protonique, initiale ou médiale,
libre ou entravée, suivie ou non suivie de la nasale. Vient ensuite le tour des
consonnes isolées ou groupées, initiales, médiales ou finales, etc., etc. Un dernier
chapitre, très court d'ailleurs, expose les différents cas où des lettres ont été
ajoutées, supprimées ou transposées, en dehors des lois de la phonétique.
   Un plan aussi sûr, une méthode aussi rigoureuse ne pouvaient produire que
des résultats certains. Toutes les règles énoncées par l'auteur sont claires, précises
et prouvées par de nombreux exemples. Quelques-uns de ces exemples, il est
vrai, sont contestables, mais, à côté d'une étymologie douteuse, l'auteur a toujours
eu soin d'en présenter une série d'autres dont l'exactitude est hors de doute, de
sorte que la règle se trouve toujours suffisamment appuyée.
   Ce travail, un des plus complets qui aient été faits sur un patois moderne, ne
peut qu'intéresser vivement tous ce,ux qui s'occupent de philologie romane et, en
particulier, les Lyonnais curieux dé connnaître les origines de leur dialecte.

                                                         Ernest LANGLOIS.