Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
               ALEXIS ROUSSET, SA VIE ET SES Å’UVRES                     37

 des siens. Constantin lui donne des lettres pour le sultan. Orkan se
 présente à Mëhémet, qu'entoure une puissante armée, et il en est
reçu avec hauteur. Au même instant, paraît Marie, qui se plaint de
son hymen rompu. Méhémet, pour la venger, se prépare à prendre
Byzance.
    II monte sur un hippogriffe qui le porte, à travers les airs, au palais
de la Tyrannie. La sombre déesse lui promet des secours pour
prendre Constantinople. A son retour, le sultan descend dans une
 île, et son cheval ailé, qui l'abandonne, remonte dans les nuages.
Le sultan cherche un moyen de retourner dans ses états.
    Il trouve une barque, mais la tempête le surprend. La barque va
sombrer, quand le prince des démons, Lucifer, descend dans la frêle
embarcation, et promet au sultan non seulement de le sauver, mais
aussi de lui faire prendre Byzance, s'il veut se donner à lui. Méhé-
met accepte, et jure que, dès qu'il sera maître du vaste état qui lui
est promis, il fera une guerre à outrance à la chrétienté.
    Cependant, à Constantinople, tout est fête. L'empereur, libre d'agir
suivant son cœur, va épouser Théodora.
    Celle-ci, avant d'aller à l'autel, veut voir sa nourrice, qui habite
une île. C'est l'île de la Sagesse. Dans cette île, tout le monde est
heureux; il n'y a ni guerre ni soldats; le gibier n'y craint pas le
chasseur; il n'y a pas de cités, tout le monde vit aux champs. On
n'aperçoit de loin en loin qu'une sorte de monuments, des écoles.
La Sagesse prend Théodora sous sa protection, et lui promet un asile
sûr, si le malheur vient à la renverser de son trône.
    Revenue à Byzance, la jeune fiancée apprend que le pape de
Rome lui envoie un évêque pour bénir son union, en même temps
qu'une armée pour défendre le trône de son époux. Mais les Grecs
schismatiques se révoltent contre cette ligue du pape et de l'empe-
reur, et ils déclarent qu'ils aiment mieux être musulmans que catho-
liques romains.
    Avertis de ces dissentiments, les Turcs accourent, et investissent la
ville. Malgré son amour, Constantin est inquiet entre son peuple qui
se mutine et l'ennemi qui l'assiège.
    Les musulmans ont forcé un couvent et fait prisonnière une jeune