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                            PIERRE PALLIOT                           447

venaient encore, le matin, réveiller dans leur lit les paresseux voisins
du laborieux imprimeur.
    Béni dans son travail, il le fut aussi dans sa famille, De Vivande
Spirinx il n'eut pas moins de dix-huit enfants, dont les naissances
s'échelonnèrent du 7 août 1635 au 8 juin 1656, ainsi qu'on peut le
constater sur les registres des baptêmes de la paroisse Saint-Médard
de Dijon. Mais la plupart de ces enfants moururent jeunes. Quelques
filles entrèrent au couvent. Une seule épousa Louis Secard, fils d'un
imprimeur de Langres, qui reprit les presses de son beau-père, en
1687, et conserva son enseigne et sa marque, tant qu'il habita dans
la maison, c'est-à-dire jusqu'en 1689 ou 1690.Un des fils de Palliot,
nommé Pierre, comme lui, né en 1640 et tenu sur les fonts baptis-
maux par son aïeul, l'orfèvre parisien, fut libraire à Dijon, et y vivait
encore en 1710. Mais il ne paraît pas avoir laissé de postérité. Du
moins, à partir de cette époque, le nom disparaît de la ville.
   Treize ans avant son décès, Pierre Palliot célébra ses noces d'or.
« Le cinquiesme aoust 1685, à quatre heures du matin, » dit le
registre des baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse Saint-
Médard, « par devant moy, Estienne Arviset, trésorier de l'église collé-
giale de Sainct-Estienne de Dijon, en ladicte église, se sont présentés
honorable Pierre Palliot, marchand-librairë-imprimeur et historio-
graphe de Dijon, et honeste Vivande Spirinx, sa femme, et quatre
de leurs enfants, lesquels m'ont invité de dire messe, pour remercier
Dieu avec eux de ce qu'il y a cinquante ans qu'ils sont mariés
ensemble et qu'ils ont vécu en parfaicte paix et union, et demander
à Dijon (sic, lapsus pour : « Dieu ») la continuation de ses grâces le
reste de leurs jours, ce que je certifie véritable. »
   Les mêmes registres nous font connaître la date et la cause de la
mort du célèbre imprimeur. « M. Pierre Palliot, » disent-ils, « âgé
d'environ quatre-vingt-neuf ans, imprimeur et historiografe du Roy
et généalogiste de Bourgogne, mourut subitement, le cinquiesme
d'avril 1698, et fut inhumé, le lendemain, dans l'église de Sainct-
Estienne, dans le caveau, sous l'orgue, en entrant, à main gauche, en
présence des soussignez : Massin, trésorier, chanoine de Saint-
Estienne; Prolois; P. B. Rameau (père du célèbre musicien). » Il