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                  LES BÉNÉFICES DU CHAPITRE DE SAINT-JEAN                        425

Guillermet Ondra & jota la terra Johan Rollant iiij d. for, j copa de froment
dime gelliwa & lo feyfeyn de autra gelli«a.
   41. Item, GuillermezRaynot, perla vigni qui fut Silveftran, afifa [jota] la vi qui
vait en la riveri & jota la vigni Humbert Roffrei, & per una terra afifa entre dues
vies & jota la terra Peron Amiet & jota la terra Guillermet Ondra, xiij d. for,
j biche/ de froment, j barrai de vin de vendeimes. Item, per la vigni qui fut
Peronet Mynczonel, afifa jota la terra del dit Guillermet Raynot & jota la vigni
Andrevet Declyvum, una g[or]gi antre me, iiij d. for, & los & vendes.
   42. Item, Etevenez de Sonivilla, per fa vigni de Albet, afifa jota la vi[gni] Guil-
lermet Ondra & jota la vigni Guigon de Sonivilla, ij d. for per garda.
   îiomma peccunie : v f. & vij d. ob. poifa dime.
   Somma de froment : iiij biches.
   Somma de aveina : iij ras.
   Somma de vin : j barrai.
   Somma gallinaram : iiij & j fezein.
   Somma de puczins : j puczin & dime.
   Somma in peccunia per totum :             fortium novorum (1).


                    OBSERVATIONS GRAMMATICALES

   Le Terrier de Saint-Germain-au-Mont-d'Or, comme tous les
documents du même genre, contribue à faire la lumière sur la
situation économique de notre région au Moyen-Age. Il contient,
en effet, sur les divers genres de culture adoptés à cette époque, sur
les voies de communication, sur les monnaies et les mesures d'alors,
des renseignements qui ne sont point à dédaigner. Mais c'est sur-
tout au point de vue de l'histoire de notre parler local qu'il est inté-
ressant à consulter. C'est, je l'ai dit, un des plus anciens, sinon le
plus ancien texte lyonnais qui ait encore été publié, le Cartabeau
du Péage de Givors de 122$ ne nous ayant été conservé que par
une copie de la fin du xive siècle.
   Nous sommes loin de l'époque où l'on prétendait faire rentrer de
gré ou de force l'idiome de notre province dans l'une ou dans
l'autre des deux grandes divisions du roman de France, la langue
d'oc ou la langue d'oïl. Sauf là où il confine à des obstacles naturels,


  (1) Le chiffre, malheureusement, a été effacé k l'aide d'un grattage.