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                               JACOB RICHIER                               359

construire la chapelle, avait voulu qu'elle devînt le lieu de la sépul-
ture de sa famille. La marquise d'Halincourt mourut en 1618; elle
y fut inhumée, et Charles de Neufville fit faire par Richier le tom-
beau de sa femme. Il était très lié avec Lesdiguières; (1) Videl rap-
porte que « il (d'Halincourt) faisoit de longue main profession
d'amitié avecque luy (le maréchal), » et cette circonstance décida
certainement du choix de l'ouvrier. (2) Mais Neufville fit plus ;
après avoir fait élever le tombeau de Jacqueline de Harlay, il fit faire
le sien, et en surveilla lui-même l'exécution. Richier fut chargé de
cette nouvelle tâche, et nous savons quand il l'acheva, puisqu'il a
signé la statue : Iacob Richier, 1635. Charles de Neufville mourut en
janvier 1642.
   Les deux monuments furent transportés plus tard dans la nouvelle
chapelle que fit édifier Nicolas de Neufville, premier duc et maré-
chal de Villeroy. Ces tombeaux furent détruits en 1793, et on ne les
connaît que parce que J. de Bombourg et André Clapasson en ont
dit:
   « Aux Carmélites, » rapporte de Bombourg, « Vous verrez une
très belle Chapelle appartenante à Monseigneur d'Halincourt... Vous
verrez dans la même Chapelle Monseigneur d'Halincourt, tout de
Bronze, qui est à genoux dessus un soubassement de Marbre. On lit
dans un ply de son manteau le nom de l'ouvrier qui est Iacob Richer,
1635. Vous y verrez aussi Madame sa Femme toute de marbre qui
est aussi à genoux. » (3)
   Clapasson ne donne pas plus de détails : «... Le mausolée le plus


  (1) Le fils de Charles de Neufville, Nicolas, marquis de Villeroy, épousa la
petite-fille de Lesdiguières, Madeleine, fille de Charles de Créqui et de Madeleine
de Bonne, première femme de celui-ci.
  (2) Nous tenons de feu le président Baudrier que le prix fait de ce tombeau a été
passé devant un notaire à Lyon. Nous l'avons cherché vainement dans les archives
de la Chambre des notaires de Lyon.
  (3) Recherche curieuse de la vie de Raphaël Sansion d'Urbin... Et un petit Recueil
des plus beaux Tableaux, Architectures, Sculptures etfiguresqui se voyent dans plusieurs
Eglises, rues et places publiques de Eyon. Le tout recueilli par I. de Bombourg, Lyon-
•nois. M.DCC.IX, pp. 106 et 107.