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2 62 LA REVUE LYONNAISE même année, des presses de Gédéon Petit, à Genève. La dernière édition, celle qu'on préfère généralement comme la mieux impri- mée, est de Niort, 1615. (1) En tête de la Semaine, se trouvent des Stances en mémoire de feu M. Anthoine de Gamon, conseiller du roy et juge général du Haut et Bas Vivarais, portant la signature d'Isaac Gauthier, docteur ès-droits. Nous en détachons les vers suivants qui, même abstraction faite de l'exagération poétique, donnent une haute idée de la considération dont jouissaient à Annonay le père et le grand-oncle de notre poète : Tu fus suivi, grand Tronc, d'un Achille en science Aussi grand qu'en valeur fut l'Achille Grégeois. Ores, en travaillant mainte vaine croyance, Un vrai Alcide suit cet Achille François. Si tu voyois, du bout de la machine ronde, De ce docte vainqueur les vers laborieux : Tu dirois, Deux Gamons volent par tout le monde, L'un par toute la terre, et l'autre par les cieux. Le dernier Halieulogue (dialogue marin) des Pescheries, intitulé la Journée funèbre, dans lequel les entreparleurs s'appellent Nonayot, Cancelot et Christolin (figurant Annonay, la rivière de Cance et le poète lui-même), est tout entier consacré à la douleur de ce dernier, ce pauvre Christolin A qui la mort a pris l'immortel Achillin. L'auteur du Mémoire sur les guerres civiles devait être un homme d'un mérite rare et singulièrement estimé dans son pays, s'il faut en juger par les regrets et les éloges de Monayot qui déclare ne pouvoir survivre A celui qui vivant conservoit sous ses loys L'honneur et le bonheur des rivages gaulois jamais hay d'aucun Que de ceux la sans plus qui Festoient de chascun. (i)La Semaine et le Trésor des Trésors avec le commentaire de Linthaut se rencontrent encore assez souvent en librairie, mais les Pescheries, le Jardinet d