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 220                          LA REVUE LYONNAISE

  à signaler, parmi les envois de la statuaire, que ceux auxquels ce
  sentiment de reconnaissance a donné naissance.
     Le plus important de ces envois est le monument qui doit être
  élevé à Sâint-Jullien (Rhône), sur les plans de M. Arthur DE GRA-
 VILLON, à la mémoire de Claude Bernard (292). Le buste du grand
 physiologiste est placé sur une stèle, à laquelle la jeunesse studieuse,
 représentée par un adolescent aux formes élancées, attache une
 guirlande de feuillage. L'effet général est original et distingué, mais
 un peu lourd.
    Le buste en marbre de M. l'abbé Hyvrier, par le même artiste (293),
 consacrera à l'Institution des Chartreux, dont il fut, il y a cinquante
 ans, le fondateur, le souvenir impérissable de cet homme de talent
 et de bien qui a consacré sa vie entière à l'éducation de la jeunesse,
 repoussant pour cette noble tâche les plus légitimes honneurs. Ce
buste est d'un remarquable travail, mais je préférerais à son mou-
vement un peu italien l'ampleur d'allure que M. de Gravillon a
donnée à son buste en bronze du sénateur Vallier (294). Je lui
reprocherais encore d'accentuer trop énergiquement les traits du
modèle. (1)
    Le buste de Tabarcau, par M. Etienne PAGNY (457), a, dit-on, le
tort plus grave encore de les trahir. Je ne puis que me faire l'écho
d'un reproche que j'ai entendu formuler autour de moi par des per-
sonnes en la mémoire desquelles était restée gravée la physionomie
de notre ancien doyen des Sciences, et qui regrettaient de ne pas
retrouver dans cette image l'expression fine et bienveillante de
l'original. (2)


   (1) La maquette de ce buste, offert à M. l'abbé Hyvrier par ia Société amicale
des anciens élèves des Chartreux, a été inaugurée pour sa cinquantaine de prêtrise,
le 50 juin 1884.
   (2) Le buste de Tabarcau a été inauguré, le 26 juillet 1884, dans la cour de
l'Ecole de la Martinière.
   Charles-Henri Tabareau, né à Bézien, le 20 juin 1790, était entré premier à
l'École polytechnique, en 1809. A sa sortie de l'Ecole, il entra dans le Génie, qu'il
quitta en 1815, pour ouvrir à Lyon.des cours de sciences. Il faisait partie de l'Aca-
démie de Lvon, quand cette Société fut invitée par M. de Lacroix-Laval, maire de