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T.SSAI DE PHONÉTIQUE LYONMAISE 201 EXEMPLES DU PREMIER CAS Calada = cakda, parvis; Asc/ta = aissetta, herminette; Birota = barota, brouette ; Cn'sta = cre'ta, crête ; Porta = porta, porte; Planta = pla«ta, plante; Festa = fêta, fête; Bibenda •= buvawda ; piquette ; Sall/ta = salua, oseille ; Bronda = bro»da, houssine. Rî'sta = ma, étoupe; EXEMPLES DU SECOND CAS Com»(t)a = cornu», benne; Nî<(d)a = mu, nue; Ro(t)a = roa, roue; Ca»(d)a = coud, queue (i). 2° Après une labiale (p, b, v) : Pîdpa = porpa, viande sans os; Fflba = fôva, fève ; Râpa = rêva, rave ; Proba = prova, preuve ; Ail. garba =garba, gerbe; Nova = nova, neuve. Remarque. — Dans raalva = morve (2), mauve, je ne sais pourquoi a final s'est changé en ë (3). 3° Après une liquide (r, /) ou une nasale (n, m), non mouillées, saufR précédée de I : Guerra = guerra, guerre ; Cop(u)la = cobla, attelage double; Hora =hora, heure ; Avena — ave'na, avoine ; Terra = terra, terre ; Bona = bons, bonne ; Catella = cadella, poulie; Ital. cantz'na = cantt'na, bocal; Stela = etéla, étoile; Personna = parsonna, personne; V/lla = vî'lla, ville ; Cav«rna = caborna, cabane; Arg/lla = arzella, terrain compact; Balma = bôrma, coteau; Coccinella = cinella, fruit de l'aubépin ; Dom(i)na = dona, dame (xme siècle) ; Tub(u)la = trôbla, table; Fem(i)na = fena, femme. Stab(u)la = étrôbla, étable ; ( t ) Dans trois de ces derniers exemples, a est devenu tonique, selon ta règle du n° >i. (2) On se rappelle que ë = c muet français un peu plus sonore. (3) Une exception de même nature se retrouve à Vionnaz (Suisse r o m a n d e \ où mfllva = mavre, tan- dis qu'il devrait donner mavra. M. Gilléron attribue cet affaiblissement à la niétathèse de r qui est venue se placer devant la post-tonique. Mais, dans le mot lyonnais, ë n'est pas précédé de r, et l'exception sub- siste quand même. Prrcbr? — Je l'ignore superlativement.