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I58                      LA RÈVtJE LYONNAISE

  y Janvier. — M. Paul Brunat, chargé par la Chambre de com-
merce de Lyon d'accomplir une mission d'exploration au Tonkin,
rend compte des observations qu'il a faites au cours de son voyage.

  11 Janvier. — Banquet et conférence à la Villa des Fleurs par
M. Paul Bert, député de la Seine.

   15 Janvier. — M. Salle, artiste-peintre, est nommé officier d'Aca-
démie.
   — Première conférence faite, par M. Raoul de Cazenove sur
l'histoire de Fourvière, à l'Union chrétienne des jeunes gens de
Lyon, quai de Retz, 6.

  16 janvier. — Ouverture de l'Exposition annuelle de la Société
des Amis des arts.
  — Mort de M. Joseph Ricard, notable commerçant lyonnais. Il
avait été membre du Tribunal de commerce et de la Chambre de
commerce de notre ville.

   18 Janvier. — Mort de M. Ponthus-Cinier, le doyen des peintres
lyonnais. Il était trésorier de l'Association des artistes peintres.
Ponthus-Cinier est mort, presque subitement, frappé dans la pléni-
tude de ses facultés artistiques, et dans l'activité d'une ardeur au
travail que l'âge n'avait pu affaiblir. C'était un artiste laborieux,
consciencieux, sérieux.
   Le nombre de ses études peintes, des matériaux créés par son
pinceau, dont il se servait habilement, est presqu'incalculable. C'était
tout le contraire d'un impressionniste. Il était resté à 74 ans ce qu'il
était à 40, représentant un peu suranné de nos jours, mais distingué
et vaillant, de l'école lyonnaise de paysage. Il procédait d'Épinat,
de Fonville, de Flandrin, mais avec plus de liberté d'allures, et une
maestria réelle de pinceau. D'autres analyseront son œuvre et son
talent, nous nous bornons ici à saluer, au bord de sa tombe, l'artiste
éminent qui vient de disparaître.
   Il a fait un noble emploi de la fortune que son talent lui avait
procurée, et ses dispositions testamentaires prouvent, aussi bien que