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                         M- BLASON DES PILLEHOTTE                                119

vigilance éclairée, possède des éléments d'information qui manquent
au commun des travailleurs. Il ne voudra donc pas leur refuser ce
supplément de lumières que leur fait espérer ce premier article,
tout rempli de révélations nouvelles, mais qui réclame un poco
piu di luce.
   J'ai encore quelques questions à poser sur cette matière. Que
M. Vingtrinier veuille donc ne pas se montrer trop sévère envers
moi, s'il m'échappe de trop lourdes bévues, mais.voici certaines con-
jectures que je soumets à sa haute appréciation, au sujet des li-
braires Antoine et Jean Pillehotte. Il est embarrassé de décider si le
premier fut le successeur du second, et il admet deux maisons Pille-
hotte ayant existé simultanément, toutes deux dans la rue Mercière,
mais se distinguant par des enseignes différentes, l'une au Nom de
Jésus, l'autre à la Trinité. Ne faudrait-il pas plutôt reconnaître que
ces deux enseignes furent successives? M. Vingtrinier avoue que les
Jésuites quittèrent Jean Pillehotte pour prendre Horace Cardon
comme éditeur. De mon côté, j'ai fait observer que la marque au
Nom de Jésus était l'emblème de la célèbre Compagnie ; il serait donc
à supposer qu'en perdant leur clientèle, Pillehotte dut renoncer à
cette marque, et, en effet, on la trouve depuis sur tous les frontispices
des livres édités pour les Jésuites par Horace puis par Jacques
Cardon. En même temps, on voit apparaître la marque à la Trinité;
 et il est à noter que cette dernière est, par son style, son aspect
d'ensemble, comme une imitation de la précédente. Une autre
 preuve que c'était un changement, c'est que, dans un livre, en date
 de 1621, édité par Antoine Pillehotte (1), où se montre la marque
 nouvelle, les bandeaux ont conservé l'ancien symbole, dont le chan-




    (1) M. Vingtrinier attribue à Antoine la qualité d'z'mpn'mew-libraire. Le livre que
 j'ai consulté ne confirme pas cette allégation, car, quoique portant sur le titre le
 nom de Pillehotte, il sort des presses de Claude Cayne ; nouvelle présomption en
 faveur du sentiment qui accorde à Jean Pillehotte, le seul titre de libraire, confor-
 mément à un document officiel qui le classa exclusivement dans cette catégorie
 de marchands.