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                                ACHILLE GAMON                                   107

dant l'edict de pacification, il rentra, et se retira en ladite ville d'An-
nonay, ou estoit encore gouverneur le sieur de Meausse.
   « Le jeudy I er de mars audit an MDLXXVI, lesdits Mc Gamon et
de Massabeuf maries se reuniarent de l'estude de feu M1' le juge
Gamon en la rue de Colanon, ou avoit este la retraicte de ladite de
Massabeuf durant lesdits troubles, en la maison de noble Christophe
de Boullieu, sieur de Jarnyeu, laquelle noble Méraud de Boullieu,
son oncle et tuteur, leur avoit accomodee gratuitement, disant en rien
prendre, en considération des services que ledit maistre Gamon avoit
faict et faisoit journellement audit sieur de Jarnyeu, pupille en ses
affaires, et affin que ladite maison, laquelle en avoit bien besoing,
fust mieux entretenue qu'elle n'avoit esté durant les troubles. Ils y
demeurarent environ quatre ans et demy.
   « L'edict de pacification du mois de may MDLXXVI, fort ample
et avantageux pour ceulx de la religion, fut publié à Annonay avec
grande joye et rejouyssance du peuple, le mercredy douziesme juing
audit an, et en l'auditoire du sieige royal les plaids tennans, le.jeudy
xxiie dudit moys. Il fut rompu tost après par renouvellement de
guerres et troubles. Touttefois, au moyen d'iceluy, et environ le
moys de février MDLXXVII, par commandement de monseigneur
le mareschal de Damville, gouverneur du Languedoc, uny avec ceulx
de la Religion, le Sr de Meausse partit dudit Annonay et le gouver-
nement fut baille a messire Nicolas de Pellous, seigneur de Gordan
et de la Motte, qui despuis a conservé ladite ville en paix et concorde,
sous l'obéissance du Roy et observation des Edicts de pacification,
avec l'exercice libre de l'une et de l'autre Religion. »
   Ce Nicolas du Peloux dont il est ici question est l'homme à qui
la ville d'Annonay doit le plus de reconnaissance. Grâce à sa loyauté
et à son énergie, elle put respirer et mettre enfin à exécution le
pacte de paix et d'union qu'avaient conclu chez elle catholiques et
protestants. Achille Gamon paraît avoir entretenu les meilleurs


l'accord intervenu)' dans lequel furent fixées les surtaxes à payer par les diverses
localités du Vivarais compromises dans les troubles, se trouve reproduit dans les
Mémoires sur le Vivarais, de Poncer, tome III, page 457.