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L'ŒUVRE DES FOURNEAUX DE LA PRESSE LYONNAISE [E 13 juillet 1884, la municipalité de Marseille ouvrait un fourneau alimentaire gratuit. Dix autres s'allu- mèrent successivement dans les différents quartiers de la ville. Ces onze fourneaux fonctionnèrent jus- qu'au 8 septembre. Pendant ces 58 jours, ils four- nirent 615,451 rations, soit, en moyenne, 10,611 par jour, le mini- mum ayant été de 742, le maximum de 15,525. La ration compre- nait un demi-litre de bouillon, avec des légumes frais ou secs ou des pâtes alimentaires, 80 grammes de viande, 240 grammes de pain, et un cinquième de litre de vin ou d'eau bouillie coupée de rhum ou de tafia. Le service était fait par le personnel des paquebots désarmés. On donnait deux repas par jour. L'installation et le matériel avaient coûté 13,500 francs. La dépense totale s'éleva à fr. 157,080, 07. Chaque ration est revenue à 25 centimes environ. Le 21 novembre 1884, le Salut public proposa de créer à Lyon des fourneaux semblables pour les ouvriers sans travail. La Presse lyonnaise forma dans ce but, comme elle l'avait déjà fait en 1880, une « Union de bienfaisance. » Deux réunions préparatoires furent tenues, les 28 novembre et 11 décembre, à l'Agence Fournier. Une commission provisoire d'organisation et plusieurs sous-commissions se constituèrent. Le 15 décembre, une assemblée générale des délé-