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638 LA REVUE LYONNAISE La prononciation fermée n'est pas rare : Grossum-am = grou, groussa I 78, 68 ; A 156. Bene tôt cito = bentou, bientôt II 151. Plus tôt cito = plutou, plutôt I 128. Nostrum-am = noutron, noutra, notre II 156, II 79. *Vostrum-am = voutro, voutra, votre B ; I 124. L'O s'est aplati en e dans dena (dominam) 147, 160. Cf. Toti = te dans la Ville de Lyon en vers burlesques. (Édition de 1750). Il y a eu résolution delà gutturale dans : boy (boscum = boc- sum) II 85. U U long demeure en lyonnais comme dans l'ensemble des langues romanes : Plumam = pluma, [plume II 250. Exceptionnellement U long s'est atténué en e dans le pronom personnel te (franc, tu) I 6, 20; A 159. Te me parle asseta coume quoqua princessa. La Bernarda, Ie partie, v, 6. Il y a eu résolution de la gutturale dans buya (*buga, franc. lessive) II 152, U bref est devenu eu dans seu (super, franc, sur) A 178, mais su II 77, A 102. Devant M, il se nasalise en on : mon, ton, son (meùm, tuùm suùm) I et II passim. On s'est aminci en en dans men (meùm) I 100. Au quatorzième siècle U bref suivi de G formait avec la palatale engendrée par cette gutturale la diphtongue uy : nuys (nuces) dans le Texte inédit n° IV, 13. Dans la Bernarda Buyandiri cet U est traité de même qu'en français : Nucem = noy, noix II 153. Crucem = croix, croix II 43.