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540                       LA REVUE LYONNAISE



   Notre illustre ami Verdaguer nous écrit qu'il vient d'entreprendre une traduc
tion catalane de Nerto. « C'est un hommage tardif, nous dit-il, que je devais à
mon maître Mistral. » L'Espagne connaîtra par le plus grand de ses poètes le
nouveau chef-d'œuvre du premier des chanteurs français contemporains. Le jeune
auteur de Y Atlantide a interrompu, pour écrire cette traduction, son dernier
poème, Le Canigou, dont la conception géniale est digne de sa première œuvre.

                                         *

   On me signale deux graves oublis da ma dernière chronique ; je les répare
aussitôt.
   I. Parmi les principaux collaborateurs de la Revue du Monde latin, j'avais
omis MM. Maurice Bouchor, le poète bien connu, Jacques Boncompain, Alexandre
Parodi, Castro Lopès, Théod. Blancard, Aimé Vingtrinier, bibliothécaire de la
ville de Lyon, docteur L. Janvier, le conseiller Pereira da Silva...
   II. La seconde omission relève plutôt du felibrige de Paris qui, ayant délégué,
en septembre dernier, pour le représentera la fête de Muret son ancien président,
M. Jasmin fils, lequel fut empêché par maladie, négligea d'envoyer à la Sesiho
des Aquitains une deuxième adresse, tandis qu'il faisait part de l'événement à
toute la presse de Paris.
   Aussi les organisateurs de la fête de Muret n'ont-ils pas tenu compte, dans leurs
premières relations, des félibres du café Voltaire... Mais un brave journal du pays,
l'Hirondelle de Muret a largement réparé tout cela.



  M. Paul Cofflnières, un vaillant auxiliaire de la Cause qui détient depuis quelques
mois ce fameux Album Paris à Mistral dont il a été déjà parlé ici, va le remettre
prochainement au poète. Nous publierons les principaux fragmens de poésie ou
de prose, tous inédits, qu'y ont inscrits les plus grands personnages de la capitale,
témoignant ainsi du plus unanime concours de sympathie dont on ait l'exemple
dans l'histoire des lettres.
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   Le mercredi, 5 novembre, audit café Voltaire, le troisième dîner mensuel
des félibres de Paris était plus nombreux que de coutume.
   L'assemblée avait compté sur la présence de trois de ses membres qu'elle
n'avait pu saluer encore. Aussi, vers la fin du repas, d'ailleurs détestable, le
président, Paul Arène, prononça-t-il le brinde suivant :
   « Le moment est venu, Messieurs, de porter la santé de nos trois invités
d'aujourd'hui que des hasards divers ont empêché d'assister au banquet, Joséphin
Soulary, le grand poète lyonnais, qui est aussi provençal, — par Marieton, —, il a
dû rentrer à Lyon vendredi, et nos explorateurs africains, le Dr Baillol et
Paul Soleillet, qui ont été chercher, ce soir, des terres moins inhospitalières. »
   Maurice Faure lut ensuite une lettre de M. Constans, le philologue bien connu
de la faculté d'Aix, demandant au felibrige de Paris, au nom du Conseil municipal




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