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LA B E R N A R D A - B U Y A N D I R I 471 Notre tragi-comédie parait être l'œuvre d'Henri Perrin, auteur dont je n'ai trouvé le nom mentionné nulle part. Henri Perrin dédia sa pièce à « noble et généreux Jean Grollier, sieur de Bellecize » que j'ai de même cherché vainement parmi les Grol- lier que citent Moreri, Breghot du Lut et Péricaud l . La maison de Grollier est fort ancienne ; on la croit originaire de Véronne, mais on ne connaît de sa généalogie que ce qui suit : Etienne, Antoine et Eustache Grollier vivaient vers la fin du quinzième siècle ; Eustache prit le parti d'Église, Etienne fit la branche des vicomtes d'Aguisi et Antoine fut chef de celles des seigneurs de Belair, du Soleil, de Servière et du Casaut. Etienne Grollier eut pour fils Jean Grollier, trésorier de France, qui fut un véritable Mécène pour les gens de lettres, nous disent ses con- temporains. Il mourut à Paris, le 22 octobre 1565, à l'âge de 86 ans, laissant un riche cabinet de médailles que le roi fit acheter à grand prix 2 . Antoine .Grollier laissa à sa mort un fils, François Grollier, écuyer, seigneur de Belair, de Fleuri, du Soleil et du Bois- d'Oingt : c'est celui dont de Rubis parle avec éloges, dans son Histoire dé Lyon. Il eut deux fils, dont l'un Antoine Grollier qui a fait la branche des Servière et l'autre Imbert Grollier, qui donna naissance à celle des seigneurs du Soleil et d'Albisse. Le premier fut ambassadeur en Savoie dans l'année 1588 et resta fidèle à Henri III et à Henri IV. Ayant été enfermé au château de « Pierre- en-Cize » par les ligueurs, il se sauva en descendant le long des murs à l'aide de cordons de soie que sa femme lui avait apportés en secret sous son vertugadin. L'un de ses fils Charles I Grollier, seigneur de Cazault et de Bellecize, fut procureur général de la commune de Lyon et prévôt des marchands en 1649 et 1650. C'est lui qui en 1637 avait été député en cour avec François de Solleyzel, conseiller en la séné- 1 L. Moreri, Grand Diction, histor.; Breghot du Lut et Péricaud, Catalogué des Lyonnais dignes de mémoire. Lyon 1839. — Bellesoizes, lief relevant du roi dans la paroisse de Ghasselai au Mont-d'Or. (Almanach de Lyon, 1789). 2 De Thou, Hist., liv. XXXVIII; Spon, Antiquités de Lyon; le P. Meneslrier, 'Éloges de Lyon; Breghot du Lut et Péricaud, Catal. des Lyonnais dignes de mémoire; Breghot du Lut, Nouv. Mélanges, passim.