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                  LES TRÉSORS DES ÉGLISES DE LYON                                   65
 tionnel de Lyon, le 27 mars 1791, pour périr ensuite de la main
même de ceux qui l'avaient élevé au siège épiscopal de Lyon.
    En même temps commença la spoliation des Trésors des églises.
Les vases sacrés, les ornements et le linge servant au culte furent
enmagasinés aux Archives du district, dans la grande salle des
pas-perdus de l'archevêché et dans une grande salle du claustral
de Saint-Pierre 1 . Des inventaires furent dressés, mais ces docu-
ments envoyés à Paris, en vertu de la loi du 4-14 septembre 1792,
avec l'argenterie, à la Caisse de l'Extraordinaire, ont tous disparu.
Toutefois, on peut dire que ces spoliations furent d'abord faites,
avec un certain ordre, par les officiers municipaux et des orfèvres
de la ville, commis pour faire le pesage de l'argenterie saisie.
Il ressort de quelques documents encore conservés aux Archives
du Rhône, que les envois de cette argenterie aux hôtels des Mon-
naies de Lyon etde Paris eurent lieu en plusieurs fois.
   Le premier envoi, à la Monnaie de Paris, se fit en mai 1791.
Il comprenait l'argenterie dorée. L'argenterie non dorée fut re-
mise lc/jl mai et jours suivants à la Monnaie de Lyon.

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      Un local spécial avait été affecté aux livres liturgiques; ce dépôt avait reçu le
 14 décembre 1790, le nom de Magasin des Livres liturgiques, Que sont devenus
 ces livres?
   Le 15 juillet 1791, on exposa au Directoire du district que la suppression du
chapitre de la Métropole qui fournissait aux dépenses du culte dans cette église lui
ayant ôté toute ressource pour l'entretien du culte divin et la nation ayant disposé
des biens du chapitre, le Directoire décida qu'il pourvoira à ces frais.
   Le 16 septembre 1791 on ordonna que la couverture en cuivre de la grande Mané-
canterie sera remplacée par dit, bois et que le cuivre sera envoyé à la Monnaie.
   Le 9 novembre 1791, le Directoire du district décida qu'il y avait lieu de s'occuper
de la destination à donner à la partie de l'évèché inutile à i'évêque et aux écuries
neuves qui y avaient été bâties..
   Le 20 novembre 1792 on décida la vente de l'archevêché; on rend publique sa
grande cour en démolissant sa grande grille ; on ouvre une rue allant du pont à la
place Saint-Jean et on examine si les bâtiments vieux et neufs de la Manécanterie
servant de séminaire seront vendus avec l'archevêché ou réservés.
   Mais le 25 novembre 1792 : « Le Direcloire du dislrict considérant que fous les
cuivres, étaims, plombs, provenant des maisons religieuses ont été déposés dans le
réfectoire de Saint-Pierre, dans la salle des pas-perdus de l'évèché et dans une cave
de l'Hôtel-de-Ville sans que leur poids ait été constaté, a arrêté qu'il serait
procédé par le poids de la ville à la pesée de ces métaux, en présence du président
du dislrict. »
   On avait oublié aussi de dresser un inventaire des tableaux enlevés aux églises et
en décembre 1792 on chargea les citoyens Sicard, Carron et Sériziat, ainsi que le
peintre Hennequin de faire cet inventaire.
      JUILLET 1884 - T. VUI                                                   5