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              LES TRÉSORS DES ÉGLISES DE LYON                       49
« l'une vieille pour la coquille du chœur où sont le mystère de
la Passion, l'annonciation et l'histoire de saint Joachim et de sainte
Anne;.— et la grande bannière neufveappelée le Grand Lion, taffe-
tas rouge, où est despeint un lion, faicte en l'année 1600. » Il se
compose de nombreux articles et paraît avoir été revisé après sa
confection, car il s'y voit des notes marginales d'une autre main
indiquant que plusieurs objets portés sur cet acte ne sont plus dans
le Trésor, par ce mot déficit. Ou bien encore on rencontre en
marge de la mention du reliquaire « de Monsieur Saint Jean
Baptiste » ces mots « déficit, nota que sa relique est dans le
reliquaire que l'on porte les festes de Saint-Jean à Sainte-Croix. »
    J'arrive maintenant à l'inventaire de 1724, publié en 1877 par
M. V. de Valous. Ce document est des plus importants et fournit
 des renseignements des plus précieux sur le Trésor de nos trois
 églises à cette époque. Cet inventaire énumère 203 articles divisés
 en 32 sections fort arbitraires. Mais il présente ce grand avantage
 de donner le poids de chaque objet etde le décrire avec assez de soin.
    Entête de ce document, on lit : « Le quatre février 1724 a été
 procédé à l'inventaire, vérification et reconnaissance des reliquaires,
 argenterie, ornements, linges, tapisseries, broderies, perles, livres
 et autres choses étant dans le trésor de l'église de Lyon, par Mes-
 seigneurs Antoine de Montmorillon, sacristain de l'église, comte
 de Lyon, et Gilbert de Chantelot, chanoine de ladite église et comte
 de Lyon, commissaires députés par le Chapitre, et ce, en présence
 de Messire François Joseph de Chaizeneuve, trésorier de ladite
 église. »
    Le nombre des reliques a bien diminué. Il ne se rencontre plus
 que celles de la sainte Croix, de saint Jean-Baptiste, de saint Irénée,
 de saint Vincent « et un petit coffre de velours dans lequel sont
 quelques reliques qu'il est à propos de faire mettre dans des reli-
 quaires ».
    Les reliquaires qui contiennent ces restes vénérés semblent avoir
 été refaits pour la plupart. Celui de la vraie croix est ainsi décrit :
 « Un reliquaire d'argent fait aux dépens du Chapitre, dans lequel
 il y a du bois de la sainte croix enchâssé en or, fait en forme de
 double croizon enrichy de deux perles fines blanches et de deux
 saphirs fins tirant sur le violet. »
      JUILLET 1884. — T. VIII                                     .4