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428      •                   LA R E V U E       LYONNAISE

a de puissant, de grandiose même, dans ces peintures de la vie américaine cro-
quées d'après nature.
  Les qualités de spirituelle bonne humeur, de verve narquoise, dont fait preuve
M. Gauthier-Villars, contribuent à rendre des plus attrayantes la lecture de son
étude.
  J'ajoute que le livre est fort bien imprimé avec les types elzéviriens, sur papier
de Hollande : encore un avantage que les délicats apprécieront.
                                                                     GH.   LAVBNIR.




      LIBRAIRIE HACHETTE. — SALOW. Nouvelles,                traduction française avec
         l'autorisation de l'auteur, par une Russe. (BIBLIOTHÈQUE DES MEILLEURS
        EOMAKS ÉTRANGERS.) Dn vol. in-18 jésus. Prix: 1 fr 25. — Reine el maî-
        tresse, par Mffle de WITT née GUIZOT. Un vol. Prix : 2 francs — Les Fresques,
        par OUIDA, nouvelles traduites de l'anglais, avec l'autorisation de l'auteur, par
        HEPHELL. Un vol. in-18 jésus. Prix : 3 francs. — Musa, par OUIDA, roman
        imité de l'anglais avec l'autorisation de l'auteur, par J. GIRABDIN. Un vol.
        in-18 jésus. Prix : 3 francs.

   Voici quatre volumes qui, par des mérites différents, sollicitent l'attention et
la faveur du public.
   Les Nouvelles de Salow, au nombre de trois, se distinguent par une tournure
un peu particulière, un peu étrange, qui n'est point sans grâco. Dans la pre-
mière et la troisième, c'est plutôt l'élément comique qui domine, avec une teinte
d'ironie voilée, sans éclats de gaieté forcée. La seconde est plus dramatique.
L'auteur a le sentiment profond de la nature : il est, dans le volume, telles pages
qui rappellent la manière do notre charmant romancier André Thouriet.
   Le talent de M m a de Witt est trop connu et trop justement apprécié pour que
j'essaie de le caractériser. On retrouvera dans son petit volume Pleine et mai-
tresse les qualités de fond et de style qui ont fait le succès de ses œuvres précé-
dentes.
   Avec Musa de Ouida, l'auteur do Cigarette, cantinière aux zouaves, nous
sommes transportés en Italie, au milieu des brigands, des carabiniers, dans les
montagnes abruptes, dans les gorges inaccessibles. L'intérêt dramatique de
ce livre est puissant, l'action y est vigoureusement conduite ; on se laisse entraî-
ner par le courant des événements qui se déroulent et l'on arrive à la dernière page
du livre sans que l'attention se soit relâchée.
   Tout autres sont les Fresques, du même auteur, publiées précédemment dans
la Revue des Deux-Mondes.        Il s'agit là d'une histoire mondaine : un jeune peintre
pauvre et fier, une Anglaise riche et passionnée. L'amour qui faittant de folies, se
 met en tête d'unir ces deux personnages, et, en dépit de tous les obstacles, il y
parvient : il est vrai que le peintre se trouve appartenir à une grande famille, ce
 qui supprime la difficulté la plus réelle, Cette nouvelle est suivie de trois autres
 qu'on lira avec un égal plaisir.
    Au moment où va commencer la saison des voyages et de la villégiature, on
aime avoir sous la main sa provision de livres pour tromper la longueur des inter-
 minables jours d'été. Je crois pouvoir recommander sans réserve ceux dont je viens
 déparier.                                                            CH. LA VENIR.