Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                 LES TRÉSORS DES ÉGLISES DE LYON                                       573

   — Item quidam preciosus cofmellus circumdatus et mu-
nitus lapidibus preciosis infra quern est et custoditur pre-
pucium Domini. »

   L'origine de cette singulière relique est également inconnue ;
mais les registres capitulaires en font plusieurs fois mention ; ainsi
on y lit que le 9 septembre 1366 « le Chapitre consent que le
sieur Ploton remette à M. Humbert de Varey, citoyen de Lyon, le
joyau appelé Testio pour sûreté de 1200 florins que le Chapitre
lui doit. » — Le 1 er février 1368, ce joyau est rentré au Trésor, et
le Chapitre, « après l'avoir examiné, l'envoie par M. Pierre
Morestet, à Avignon; il constate qu'il y manque quarante pierres. »
Le 6 septembre 1369, le Chapitre ordonne qu'il soit vendu
(Liv. Ier, fos 55, 62,103). Mais cette vente ne paraît pas avoir été
effectuée, puisque cette relique figure encore dans l'inventaire de
 1448 de la manière suivante :
  — Unus nobilis Testio circumdatus et munitus intus lapi-
dibus preciosis infra quem est crux continens de ligno
Sancte Çrucis, etquedam aliereliquiede lignoSancteCrucis1. »

en 1735 au séminaire de Saint-Irénée et une dernière à Louise-Elisabeth de France,
duchesse de Parme, à son passage à Lyon (Lyon ancien et moderne, t. II, p. 211).
On lit aussi au sujet de cette relique dans le livre 65, f. 242, des Registres capitulaires,
sous la date du 18 décembre 1598 : « M. de La Barge, archidiacre, fait apporter au
Chapitre l'effigie du chef de saint Irénée qu'il a de nouveau fait faire relever en
argent vermeil doré avec sa mitre garnie de pierreries dont il a fait don à présent à
l'église aux fins d'y mettre et faire reposer le chef dudit saint Irénée qui est au
Trésor où il fut apporté après les troubles. »
   Enfin dans l'Inventaire du Trésor de Saint-Jean, de 1761, ce reliquaire est ainsi
désigné : « Le chef de saint Irénée avec la calotte d'argent, enchâssé en argent, avec
sa mitre enrichie de 29 doublets rouges, 6 doublets bleus, 8 émeraudes, ledit chef
pesant avec le reliquaire, 7 marcs, 4 onces. »
   Ce fut le 19 janvier 1638 que le chapitre donna à l'église de Saint-Irénée « un
ossement et relique que le chapitre assure être véritablement une part et portion du
vénérable chef de saint Irénée, second archevêque de Lyon, un des apôtres de la
France et des plus grands ornements de la ville » (Reg. capit, liv. LXXXIV, f. 18). Le
13 juillet 1/35, le chapitre « ayant égard à une requête du supérieur du séminaire
lui donne son chef qui est au Trésor de l'église de Lyon » (Reg. capit., liv. CLIX,
f. 75).'
   1
     Un monastère dit de Sainte-Croix paraît avoir été érigé en Palestine, sur l'em-
placement de l'arbre dont on fit la Sainte Croix, on montre encore une niche circulaire,
revêtue d'un beau marbre blanc, construite avant les croisades et sur le lieu où
était l'arbre (Voir la Terre des Patriarches, par M. l'abbé Morand, t. I, p. 347.
Lyon, 1882).