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502 LA R E V U E LYONNAISE Que dins l'espandidou n'ia de plenas baradas, nent en chercher des charge- ments ? ~- Là , le malheureux Que lous peligantiès» embe sous caretouns, s'effraie; plus il approfondit N'en venoun quère de carradas? dans sa pensée, — plus il voit tout en noir, alors, un bon Lou paure aqui, se doua à pou. moment ~- il n'a plus la force Doumai cava dins sa pensada, de songer ; museau à terre, il Doumai vei tout en mau, a dounc, d'una passada, suit, sans avoir conscience, le son de la sonnette, — jusqu'à N'a pus lou vanc de sounjà . Moure au sou, ce qu'un des bergers — frap- A bèl-ime, seguis lou din de la sounalha, pant, criant : en avant, les éclopés ! — vienne éveiller en D'aqui tant qu'un de la pastralha, lui ses tristes pensées. Il en a Turtan, cridan, — a r r i ! lous escourens. — de nouveau la tête pleine : — Comment de cet écheveau Vén ic dereveha sous tristes pensamens. trouver le fil, — disait-il, mais N'a tourna mai la testa plena : après, s'animant peu à peu : — Si j'avais la force du taureau, — Coussi d'aquel embolia atrouva la centena? — le courage du loup, la dent Sou disié mai, pioi, s'aluçan pà u-à -pâu : du tigre, — ou la griifedu lion, — S'avièi lou vanc dà u brau, — je me vengerais sanshésiter. — mais, non, je suis né mou- Lou cor dau loup, la den dau tigre ton et comme tel il me faut un Ou l'arpa dau lioun, conducteur. — Mais, voyons, P e r me venja sariéi pas pigre.; dit-il, est-ce que on ne pour- rait pas faire mieux % — puis- Mais, nani, soui nascut moutoun, qu'il lui faut, qu'il prenne E, couma tal, ai besound'un menaire : notre lait, — que le diable em- porte la laine, — maisquant au — Se dis, mais, poudrie pas, vejan, semiliou faire? couteau, les chiens, la verge, — — Pioi qu'où fau tant; que prengoun noste lach, oh! non-de-sort ! personne n'y mettra empêchement ! — En Que s'ane au diable nosta lana, même temps le troupeau entrait Mais pèr lou sanadou, lous chins, la beligana, dans la bergerie, —quand son tour arrive il voudrait s'enfuir 0 noun d'en sort! degus ie metra pasempach !.-. — à côté, il voit le maître et Daquel tem lou troupèl intrava dins la jassa, Loubet, qui darde — une paire Quand vén soun tour voudrié prene l'escamp, d'yeux méchants, — alors il n'en a plus la force, — il entre A cousta vei lou mestre e Loubet qu'aregassa d'un seul trait; — mais Lou- Un parel d'iols malins,, adoune n'a pas lou vanc, bet, qui lui tient rancune, comme ilpasse le seuil, — se Intra d'una soula brivada ; jette sur lui — et le déchire Mais Loubet que i'en vôu, couma passava au pas, jusqu'à ce qu'on ferme la claie. le manda mai una Bourada, Le lendemain, dans la mati- née,— le troupeau enallantaux E l'estrigossa fins que baroun lou cledas. . champs, — "Vit quelque chose Lendeman, dins la matinada, d'épouvantable, — Qui de son maître donna mauvaise opi- La Troupèlada, en delargan, nion. — Oh ! il en avait bien Veguet quicon d'espaurugan, assez fait pour se faire haïr, — Que de soun majourà u dounet mala pensada. sans qu'il ajouta encore ven- geance et méchanceté. — 'Voici A ! n'avié be brou fach per se fa man vale, ce qu'il vit : sur le chevalet, Sans qu'ajustesse ëncara e venjènca.et maliça. — le Perot, 32 que la veille il avait tant pris en grippe, — A qui ce que veguet : dessus lou cavalet, était étendu, immobile. — Par Lou perot, que la veilha avié tant près en tissa, intervalle quelques frissons — dans ses jambes raidies, — Era espandi, sans mouvemens, prouvent que de la mort il a P e r aqui' cauques fernimens reçu les derniers embTasse- Dins sas cambas enredenadas, ments ; — sa jolie tête était là , pendante; — hors de sa mâ- Sine qu'a delà mort las darnièiras brassadasj choire, — comme s'il voulait Sa poulida testeta e r a a q u i , penjoulan; pousser un soupir, — sa lan- gue se voyait poindre — rou- Defora sa maisseta, geà tre du sang — qui suinte Gouma se vouliez aire aisseta, encore un peu, de ce large